Deviations préférées de la semaine : [KIKY]

Salut!


Arkanys 8 - Fancy rat de DianePhotos

Que dire d'autre que : c'est croooo meeeuuugnooonnn!


space cowgirls de godsmorphine

Il y a toujours une ambiance particulière dans ses créations, une maitrise technique indéniable, et un style qui lui est tout personnel. Et pour une fois, ce n'est pas trop glauque ^,^
L'univers futuriste lui va plutôt bien je trouve



Fusion de Andromed404
D'après elle, rien de bien compliqué, juste créer une planète, mettre quelques couleurs et lumières, et ajouter quelques fractals généré par apophysis, rien de plus.
Ben n'empêche que wahou.

Citation :

La serrer dans ses bras, au plus près de son coeur,
Et sentir s'échapper une bouffée de bonheur.
Rester là, sans bouger, pour ne faire plus qu'un
Et l'espace d'un instant, s'abandonner, enfin.

Oublier l'univers et le temps qui s'enfuit,
Figés comme la pierre, la serrer contre lui.
Ressentir sa chaleur et sa peau parfumée,
La ressentir encore pour ainsi s'enivrer.

N'échanger que le son de leur respiration
Qui, au rythme des coeurs, s'exprime à l'unisson.
Et entendre fleurir, tel un consentement,
L'esquisse d'un sourire entre ses deux amants.

Puis les yeux grands ouverts, pour mieux les refermer,
Y dévoiler son âme pour s'y abandonner,
Alors que, doucement, comme dans leurs plus doux rêves
Irrésistiblement, se rejoignent leurs lèvres...

L'ETREINTE de gunpici
L'objectif était de détailler un instant précis : l'étreinte.
Et bien je m'y suis vu, que dis-je, je m'y suis cru, je l'ai vécu.
Ça coule tout seul dans les veines et dans le coeur. Que du bonheur.

J'adore trop la première xD

Godsmorphine est génialissime, je la suis depuis un bout de temps, et j'adore ce style très particulièrement classe, à la limite du vulgaire sans jamais vraiment l'être complétement!

His dream de duchesse-2-Guermante

Le titre parle de lui même.
Si un rêve pouvais être photographié, ça donnerait sans doute ça.


Voix de gradation-of-despair

Le sens qui passe à travers les mots posés en vrac, comme ça, qui explose et se fige en plein cortex cérébral.


maisonnette 1900px par styloide

C'est chiadé, rien à dire.


Zetsu Paperchild par Lowra33

Parce que j'ai trouvé ça mignon et rigolo, c'est tout ^,^
Dommage que l'auteur se soit enfermé dans cette idée, parce que du coup, une fois passé la surprise du concept, sa galerie est un peu monotone.

Très wakfu comme style la maisonnette j'aime beaucoup !

Je l'avais vu aussi et je crois justement que c'est un des dessineux de wakfu non ? (Wakfu, Dofus, d'ailleurs.....)

J'aime bien la première photo ! = )

Hope for a better life. de raiining-day



Les loups d'Uriam de toadboue



CoeurGrave de dangaran22

Citation :

Gravé

J'ai longtemps parcouru son corps
Effleuré cent fois son visage
Détaillé son sourire à chaque variation
Je l'ai apprise par cœur
De La pureté de ses formes
A L'imperfection des ses humeurs
Parfois, je les dessine encore
Elles font partie de moi
Comme l'air dans mes poumons
Je la respire à chaque instant
Je la vie encore en moi

Car
Elle était le vent dans mes voiles
Mon voyage improbable
Il y a des chemins plus durs que d'autres
Mais ils nous mènent toujours dans les plus beaux endroits
Alors
Ce silence
Dans le calme et la liberté
Déchire les nuits d'été et
Me rappelle que tu avais la forme
D'un cœur gravé sur l'écorce d'un arbre
Et à l'intérieur la preuve que nous fûmes reliés

Equilibrium de DorOthY-ShoEs

Oh, je connaissais pas godsmorphine, j'adore sa galerie, merci beaucoup pour la découverte !

-edit- ah, en fait si, je connaissais, j'étais juste plus tombée sur son taff depuis très longtemps ! Merci pour la redécouverte du coup

Le mamawwww !

Dorothy-shoes, je l'aime !
Ses photos ont toute un sens bien précis, ya un vrai travail derrière, ça me plait. J'sais pas si tu as vu ses dernières, avec les gens du voyage, pile dans l'actualité...

Envy 7 deadly sins - D137 de neoflo



Queen and Country in Colors de hob01



S'word Genesis - Second Tir. de Silver786

Citation :

C'est d'une main tremblante que je griffonne ces quelques lignes, unique exutoire qu'il m'est permis d'avoir en ces lieux.
Ma cabine me semble plus exiguë, c'est pourtant là que je me sens le mieux, ce refuge qui me permet d'oublier, du moins, faire semblant.
Encore une fois, mon navire s'engage dans des eaux bien sombres, je ne compte même plus les jours qui le séparent du dernier éclat de soleil qui a pu se promener sur son pont, ses voilures, son mât...

La mer est houleuse, encore une fois.
En vérité ce voyage n'est qu'une succession d'accalmies et de tempêtes...
Et si mon vieux bateau reste encore à flots, mon cœur a quand à lui sombré depuis bien longtemps.
Il devient une chose toute serrée qui noircit à vue d'œil, sans consistance.
J'ignore si un retour en arrière sera possible, un jour plus serein.

J'ignore même si j'en ai encore envie à l'heure qu'il est. Acerbe et Amère sont les corbeaux qui tourbillonnent sur mon sillage, j'ai fini par m'habituer à leur présence, leur aide est la bienvenue en ce qui concerne l'acceptation de ce que je suis devenue, de ce que je deviens.
Partout où ma longue-vue se porte l'horizon est flou et sombre, il n'y a pas un nuage qui se fait percer par une éclaircie, et lorsque miraculeusement un rayon parvint à s'infiltrer, il meurt dans les minutes qui suivent.

Je suis tellement fatiguée.
Ce voyage qui me semblait si attirant au départ me semble désormais vain, impossible à achever.
Les jours se succèdent et je ne peux que noyer mes tourments dans de l'Eau-de-Rêve, cette essence qui vous persuade que vous vous échappez, quelques heures, quelques minutes. Mais la houle ou l'orage sont toujours là pour veiller au grain, de sorte que vous vous rappeliez bien que votre navire part à la dérive.

Bien que l'encre qui sort de ma plume soit noire, j'aurais sincèrement souhaité que ces mots soient porteurs de lumière, malheureusement cette dernière semble éviter ma présence, mais je ne lui en tiens pas rigueur.

J'arrive encore à lever les yeux vers les étoiles quand les nuages se dégagent, mais les abysses m'attirent plus que tout. Car c'est dans ces eaux couleur de nuit que mon cœur s'est perdu, que je dois le retrouver tant que cette envie continue à faire danser la flamme de la lampe-tempête accrochée dans ma cabine.

Je fais un rêve où je suis un monstre enragé par sa propre existence, et il n'y a personne pour me réveiller.

Le dragon d'argent est devenu noir.

GRAVITY DREAM de cetrobo

Je suis accro au taf' de cetrobo ( je pense d'ailleurs en avoir fais un topic "coup de coeur" ya un p'tit bout de temps. Vraiment, j'adore ta selection !

Novicaine for the soul de fiixx

C'est le genre de photo un peu vu et revu. Et pourtant, je tombe dedans chaque fois.
À travers le miroir de l'âme...


72 de Suraud



Chante-Reve de Silver786

Citation :

Lorsqu'enfin les Portes du Souvenir furent fermées,
l'Oubli s'engouffra dans la citadelle du Secret,
Le scellant à jamais.

Une paire d'ailes battait l'air furieusement, produisant un bruit particulier, bourdonnant.
Avec circonspection, une abeille voletait entre les plantes forestières, avant de se poser finalement sur les pétales d'une cassiopea, une fleur orange au parfum entêtant. Le vent léger qui parcourait la clairière faisait ondoyer les quelques frêles plantes aux alentours ainsi que les herbes, alternant ainsi l'exposition au soleil de l'abeille et de son promontoire, qui oscillaient alors entre lumière et ombre.

Kaezar contemplait cet instant de pure sérénité d'un air vague, bercé par le doux bruissement des arbres.
Allongé dans l'herbe, il respirait doucement, profitant pleinement de ce moment de quiétude dans la Forêt d'Adhara.
Délaissant la vision du bourdonnant insecte et de la cassiopea, le jeune homme ferma les yeux avec lenteur, au moment même où le vent retomba et où le silence devint maître des lieux.
C'est alors que dans l'atmosphère qui embaumait la sève se fit sentir une odeur incongrue: celle du souffre.
Gardant les paupières closes, Kaezar inspira néanmoins plus profondément, intrigué. Il ne faisait aucun doute que son odorat ne l'avait pas trompé, l'odeur persistait et s'amplifiait dans l'air.
Brisant le silence qui venait à peine de s'installer, des solitaires et des furnix s'envolèrent brusquement à tire d'aile.
Alors, enfin, Kaezar ouvrit les yeux.

Entre les branches des arbres qui le surplombaient, se détachant sur le fond bleu d'un ciel sans nuages, une masse grise de belle taille le survolait sans un bruit.

Toute trace de sommeil envolée, le jeune homme se redressa brusquement lorsqu'elle sortit de son champ de vision.
Etait-ce un rêve ?
Il n'y avait qu'une seule manière de le savoir.
Avec souplesse et célérité, il s'attaqua à l'ascension du plus haut sapin aux alentours, progressant dans son feuillage avec aisance. Une fois arrivé à la cime, surplombant la plupart des autres conifères, il se retourna prestement dans la direction qu'avait pris la créature.

La vision qui s'offrit alors à ses yeux aurait du le marquer à jamais. Ce qu'il avait vu à contre-jour comme une sombre masse grisâtre s'avérait être, sous les rayons du soleil, un magnifique dragon d'un gris majestueux. Un dragon. Le mot lui était venu naturellement, comme si soudainement, cet héritage d'histoires fantastiques que ses parents lui avaient légué, qui mentionnaient toujours cette créature que nul n'était en mesure de décrire avait pris un sens, s'était ancré dans la vraie vie. Illuminées, les écailles de cette chimère devenue réalité semblaient être en argent et étincelaient, sans pour autant aveugler Kaezar. Des volutes de chaleur brouillaient l'air autour de lui, comme s'il n'était qu'un mirage. Il n'évoluait ni rapidement ni lentement, son corps massif paraissant dans les airs aussi pesant qu'une plume de phénix.
Ses ailes translucides battaient à peine, avec une lenteur gracile. Il s'éloignait, mais la magnificence, la beauté de son existence à elle seule continuait à s'imprimer dans les yeux du jeune homme bouleversé. Son coeur se serrait au fur et à mesure que le dragon se rapprochait de l'horizon, vers les lointaines montagnes enneigées.

C'est alors qu'un son lui parvint, vraisemblablement émis par la céleste créature. Un cri venu des profondeurs des entrailles d'un être dont l'émotion était si vive qu'elle semblait vibrer dans l'air, transperçant le coeur de Kaezar. D'autres cris mélodieux se firent entendre dans le dos du jeune homme secoué, comme en réponse au cri initial. Alors qu'il faisait précautionneusement volte-face, un véritable choeur s'éleva au dessus de la canopée, un chant pur, cristallin et ancestral, qui s'harmonisait parfaitement avec le vol des dizaines de dragons qui planaient dans la même direction que celui qui semblait être leur guide, leur éclaireur.

Tout comme le chant gagnait en intensité, la gorge nouée de Kaezar se serra d'avantage à la vue de l'individu le plus proche de lui, qui volait plus bas que ses congénères. La mélodie se poursuivait, hypnotique, lourde, mélancolique. Elle faisait ressurgir des souvenirs perdus du jeune homme, qui se rappela la mer de son enfance et le chant des immenses mères-mer qui fendaient les flots avec la même grâce que ces dragons d'argent.

Kaezar revint au moment présent, et ses yeux aussi noirs que sa chevelure croisèrent ceux du dragon qui les capta, magnétique. Le jeune homme paraissait incapable de le quitter des yeux, et ne pouvait que le regarder scintiller, magnifique, de plus en plus proche.
Il distinguait maintenant toutes ses écailles, voyait ses longues vibrisses onduler et découvrit une rangée de plumes dorsales. Il sentait le souffre et ressentait la chaleur inouïe qui rayonnait de l'animal. Il rectifia sa pensée lorsqu'il put discerner la couleur des yeux du dragon, car de sa courte vie, jamais il n'avait vu autant d'humanité dans un regard.
La profonde tristesse qui remplissait ces énormes iris métalliques le troubla profondément, et des larmes perlèrent au bord de ses cils sans qu'il ne s'en rende compte.

Puis il vit la puissance et le danger à l'état pur, en opposition à une sagesse sans âge qui les contenait, tel un fourreau.
Puis il vit l'amour. Cette créature l'aimait, sans jamais l'avoir connu, et cette simple constatation ajoutée à ce profond sentiment d'affection qu'il ressentait suffit à faire rouler ses larmes sur ses joues. Sa vision se troubla, et la dernière image qu'il emporta fut celle de l'éclat du soleil sur les écailles frontales de la créature, et le dernier son qu'il entendu fut celle de la musique du chant des dragons.

Quand il ouvrit les yeux, Kaezar était allongé dans l'herbe. Entre les arbres, le bleu du ciel s'étendait, sans aucune tâche nuageuse pour l'interrompre. Le jeune homme encore ensommeillé soupira d'aise et inspira profondément.
Des relents d'une odeur particulière flottaient dans l'atmosphère, sans qu'il puisse en identifier la provenance et la nature.
N'y prêtant plus attention, Kaezar se croisa les avant-bras derrière la nuque avant de se laisser sombrer à nouveau dans le sommeil qui lui tendait les bras.

Au loin, vers les montagnes, écho d'un écho, le murmure d'une mélodie chuchota ses dernières notes, emportées par une rafale de vent.

Teddy de icarteret

J'adore le dernier

L'idée est excellente !!!
(et le dessin est vraiment beau, bien entendu !)

Notre enfance... de psico88



blue de neitsabes



Le Tigre de DeadIrishMan et Jacob-K

Citation :

« Seul »
Je déteste ce putain de mot.
Plus que tout
Plus encore que ma sale tronche que je vois tous les jours dans le miroir.
Il représente tout ce que j’ai toujours fuit, tout ce que j’ai toujours haï et redouté, et voilà où j’en suis… Foutue vie de merde.
D’abord il y avait eu les combats dans la cour, pas bien méchants, souvent même interrompus avant même que ne coule le premier sang, puis les combats organisés…
Le soir
Dans les vieux entrepôts du quai
Entre gangs ou au sein d’un même groupe pour asseoir son autorité
Des combats de jeunes coqs pour leur survie dans ce monde de merde
Très peu étaient morts, les plus faibles, après tout c’était logique….
Encore moins s’étaient fait un nom dans le milieu, Tony et moi on avait eu beaucoup de chance ce jour là…

On commençait à peine à avoir du poil au menton quand on combattait cette fois là
On le faisait souvent
On se connaissait bien
Donc on se battait bien
Et les autres aimaient ça
Ils criaient comme des chiens enragés et ça nous rendait dingues…
On adorait ça…
Et ce soir là un type était venu nous voir…
Je sais pas qui l’avait invité, ni même s’il avait été invité en fait, après tout qu’est ce que j’en ai à foutre, mais il nous a offert notre chance.

Il est venu après le combat, on pissait le sang tous les deux, Tony et moi, à tel point qu’on aurait pas su dire lequel de nous deux avait gagné.
Il avait une voix grave, pourrie par les cigares qu’il fumait à la chaîne et dont il nous recrachait la fumée à la gueule…
A partir de là, ma vie a changé
Nos vies ont changé…
Et si j’avais su comment ça allait se terminer, putain, j’aurais dit non à ce type
J’lui aurais dit d’aller s’faire foutre avec sa thune et sa gloire
D’aller s’faire foutre avec sa richesse et sa renommée de merde
J’lui aurais bien dit d’aller s’faire foutre moi ouais…
Putain si j’avais su…
Mais j’savais pas, et on a dit oui…

Après ça c’était plus pareil
Tout avait changé
Du tout au tout
Sauf notre amitié avec Tony
Ouais, à c’moment là on y croyait dur comme fer
On s’entraînait tout le temps et on combattait les plus grands
Et puis un jour ça a été nous les grands
Les deux gosses des quais
On a gagné un max d’argent, on s’est payé la belle vie
Là on s’est bien marré
J’aurais du me douter que ça durerait pas,
J’aurais du m’en douter…
Putain qu’est ce qu’on était cons…

Et puis dans tout ça
Je sais plus trop quand
Je sais plus trop comment
Cette putain de fille a débarqué dans nos vies
Toujours elles qui foutent la merde…
On avait déjà eu des mots pour une fille
Mais celle là a détruit nos vies
‘fin surtout la mienne…
Et ma gueule putain…
Ma gueule…

On aurait du la dégager tout de suite
Mais on était sous le charme
Bien là l’problème
Avec son p’tit minois et ses jambes d’actrice
Nous on était que des gamins des quais
On était dingues

On aurait du savoir putain !
Merde !
On était pas con à ce point quand même
On était même plutôt futés
Et puis c’est bien connu que les trios amoureux ça marche jamais
Putain !
Toute une vie foutue en l’air à cause d’une pute
Non
Deux putain d’vies
Trois si on compte la sienne….

Et là dans tout ce joyeux bordel qui constituait nos vies à cette époque, j’ai pas eu de bol…
Elle m’a choisi moi…

Au début ça passait pas trop mal
Tony souriait même presque en nous voyant…
C’est après que c’est parti en vrille
On a commencé à s’éloigner
On aurait du savoir qu’à deux on était
Et que séparés on valait pas mieux que de la merde en boite
On aurait dû putain…
On aurait dû…

Après ça a été de pire en pire
On se parlait plus
On se voyait plus
Et puis on s’est perdu

Moi je suivais son parcours
Je savais contre qui il se battait
Où il se battait
Et s’il gagnait
Je sais pas s’il en faisait autant
Je l’ai revu qu’une fois après ça
Une seule fois
Et là j’ai vraiment tout perdu

On était tous les deux faits pour ça
Les combats
La sueur
Les coups
Le sang
Se retrouver sur un ring c’était se retrouver en terrain connu
Chez nous
Comme au bon vieux temps
Le Scorpion contre Le Tigre
Lui contre moi
Ouais…
Le bon vieux temps
Disparu à jamais ce temps où on se battait comme deux frères
Disparu à jamais cette amitié qu’on croyait inébranlable
Disparu à jamais…
Cette fois là, c’était pas mon frère que j’avais en face de moi
Il avait fallu un moment avant que je comprenne à quel point il avait changé
Putain Tony ! Qu’est ce qui t’était arrivé pendant tout ce temps
Qu’est c'que t’avais fait pour devenir ce type méprisable ?
J’ai jamais su
A quoi bon maintenant
A quoi bon…
Toujours est-il que cette fois là j’ai gagné
J’aurais peut être pas du
Qui sait ?
Ca aurait peut être changé la donne
Les choses se seraient p’têt passées différemment…
Ca on l’saura jamais
De toutes façons pour c’que ça change…

Après ma victoire on a été fêter ça Lily et moi
On a bien picolé putain
On avait trouvé un p’tit café sympa
Le barman posait pas d’questions
Personne en posait d’ailleurs
Personne bronchait
Juste nous
Ma Lily gloussant et minaudant
Moi faisant l’fier à bras, sûr d’être indestructible
Sûr…
Et vers les trois heures on était rentrés
Mais faut croire qu’on avait forcé un peu
On avançait en s’marrant
Se soutenant l’un l’autre comme les deux saoulards qu’on était
Et puis on s’est perdu
Rien de bien méchant
Rien de bien méchant…


Je m’revois encore l’implorer et l’insulter quand il l’a buté
Le fils de chien
Ses hommes me tenaient à quatre
« Quatre fils de salops contre un homme ivre !! » que j’gueulais
Quatre fils de salops putain…
Et lui, debout devant moi, une lame à la main
Ce fils de chien a fait durer le plaisir
D’abord un coup au ventre
Puis un autre
Puis dans le dos
La douleur me tordait
Les larmes plein les yeux
Le sang se mêlant à la sueur
Pour finir, il m’avait fixé un moment
Puis il lui avait tranché la gorge
Lentement
Alors qu’elle agonisait déjà

Puis ça avait été mon tour
Lentement, sa lame avait pénétré la chair meurtrie de mon épaule droite
Il prenait du plaisir
Beaucoup de plaisir
Trop pour pouvoir le dissimuler
Je crois bien que j’ai gueulé
Je crois bien ouais
Après il m’avait planté au flanc
La douleur me dévorait entièrement
J’avais les muscles en feu
L’esprit enragé et noirci par la colère
Puis un deuxième coup au flanc
Plus haut…
Plus violent…
Plus haineux…

Après mon esprit me joue des tours
Je m’souviens plus bien
Apparemment la lame s’est pétée dans mon corps
Parce que je commençais à bien me débattre, réveillé par la douleur
Qui sait
En tout cas Tony était furax
Mais désarmé
J’ai réussi à me débarrasser des gars qui me maintenaient
Je sais pas trop comment
Sûrement l’effet de surprise
C’étaient pas non plus des masses
J’étais champion de combats clandestins
Là j’ai un trou
Je sais plus
C’est peut être mieux
Ca devait pas être beau…
Je me revois au dessus de Tony
Une pierre à la main
Broyant et pulvérisant ce qui restait de la tête de ce fils de chien
Je me revois là
Au milieu d’une mare de sang
Le mien
Un peu
Sans doute
Celui des autres aussi
Pas mal
Celui de ma Lily allongée un peu plus loin
Celui de Tony, le crâne joyeusement explosé dans l’herbe du parc

Puis encore un trou

Après je me revois courir
Derrière moi, les types de Tony
Devant moi, l’obscurité
La lame a du percer un poumon
Je sens le sang le remplir peu à peu
Je m’essouffle
En pleine forme et sans armes, j’aurais broyé ses types
Mais là je pisse le sang
A l’extérieur comme à l’intérieur
Et la seule putain de lame que j’ai entre un peu plus dans mon poumon à chaque pas qu’je fais…


J’ai pensé alors que c’était la fin…

Après j’ai du commencer à aller vraiment mal
J’ai plus que quelques flashs en tête
La forêt
La lumière
Ce bâtiment perdu au milieu de nulle part
Les marches…
Le Salut….

Je me suis réveillé à l’hosto
Deux mois après à ce qu’ils m’ont dit
Deux mois…
Deux putain d’mois
J’ai eu beaucoup de chance apparemment
La maison des bois était en fait une église
J’ai jamais cru en dieu mais ce jour là putain, lui à du croire en moi
J’me suis r’mis d’mes blessures
Presque entièrement…
Depuis ce jour là j’ai la gueule en vrac
Ils voulaient m’la r’faire
J’ai pas voulu
Ca me rappelle tous les jours ce que j’ai été
Ce que j’ai perdu
Et surtout comment…

Putain j’avais tout
Tout ce dont un homme peut rêver
Et en une nuit
Une putain d’nuit
Plus rien
Juste ma gueule fracassée et des vieux souvenirs…
Juste leurs tombes respectives et des coupures de journaux…
Juste toutes mes cicatrices et ma gloire passée…
Juste ce taudis et mes rêves brisés...
Juste moi et ma putain d’solitude…

Je devrais p’têtre écrire tout ça
Laisser une trace pour qu’ils comprennent
Pas pourquoi, j’ai arrêté de chercher depuis longtemps
Mais comment j’en suis arrivé là
J’devrais p’têtre écrire tout ça ouai…


La corde attendra bien un peu…

the man with the voodoo de Lenw

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
Mon texte !!!

Merci bien M'sieur Kiky !



[J'ai adoré le 'Fancy rat' ]

Night After Sidewalk de autumn-ethereal



Lovely wind de Kara63



Les hommes se cachent pour ...de NarielLimbaear

Citation :

Les acrotères se penchaient vers moi en me fixant de leurs yeux serpentins. Allongée, immobile, j'évitais leurs regards. Dès mon réveil, le froid m'avait saisie. Le passé revenait par vagues indolentes et paresseuses. Une goutte tomba sur mon nez. Papa avait dit la formule magique – il était une fois – et nous étions tous les deux tombés dans le récit, comme lorsque je n'étais encore qu'une enfant. Mais quand je m'étais réveillée, il avait disparu. C'était la première fois que je me trouvais seule dans son imagination. Pas de guide, pas d'histoire. Juste les acrotères de marbre blanc, le dallage étincelant, les colonnes blafardes et les sculptures éburnéennes. Cette blancheur me martelait le crâne. Je me levais avec mille précautions et entrepris de suivre la colonnade. Je tremblai en massant mon ventre. Papa demeurait introuvable et le froid s'intensifiait. Je sortis du temple et le reconnus : il provenait de l'un des contes grecs que mon père affectionnait particulièrement. J'avais déjà oublié quelle histoire il devait me raconter car je ne le trouvais plus. Il était le seul capable de donner un sens à ce monde, et surtout de le relier au réel. Son absence me condamnait à errer ici jusqu'à ce que je l'eusse retrouvé. L'orée de la forêt se dessina : Papa ne devait plus être très loin. Comme si la verdure des arbres l'avait apeuré, la neige se mit à tomber dru. Bientôt, leurs branches s'effeuillèrent puis blanchirent avant de ployer sous le poids des flocons. Je ne trouvais aucune trace de papa mais je me doutais qu'il était parti dans la forêt. Même sous le couvert des arbres, la neige venait caresser ma peau. Elle semblait traverser le bois et l'écorce indifféremment pour venir s'écraser en silence sur le sol. Pas un craquement, pas un murmure, pas même celui du vent. Le voile blanc s'agglutinait sur les troncs et terminait de blanchir l'horizon. Mes pas ne laissaient plus de trace. Le monde n'avait plus de sens et je marchais sur les nuages sous les branchages.

Une forme noire gisait plus loin. Peu à peu, la neige la mettait au tombeau. Papa. Je m'approchai et me laissai tomber à ses côtés. Je le pris dans mes bras et le serrai contre moi. J'ai eu très peur tu sais. Les mots ne pouvaient pas naître ici. Seuls les personnages parlaient. Papa et moi n'en étions pas. Nous demeurions spectateurs muets. Et pour l'instant, il n'y avait plus d'histoire, simplement lui et moi. Pourquoi il n'y a pas d'histoire ? Pourquoi tu es parti comme ça sans me prévenir ? – Et toi, pourquoi es–tu venue, que fais–tu ici ? Vas–t–en. Je ne veux pas te voir. Mon cœur se serra. Je me blotti contre lui en ignorant ses protestations. Des fantômes de princesses et de licornes volaient devant nos yeux, suivis par des hordes de géants et de stryges. Le brouillard se leva et dansa pour nous dans des tourbillons éthérés. Rentrons, s'il te plait… – Non. Je ne rentrerai pas. Il n'y a plus rien pour moi dans la réalité. Je préfère attendre la mort ici que dans l'autre monde, dans ce corps débile. Il n'y a qu'ici où je peux encore être un homme et pas un déchet dont l'esprit bât la campagne. La douleur ne m'abrutit pas ici. J'ai encore toute ma dignité, ici. Une femme au visage aquilin vint frôler le visage de papa. Elle avait des airs maternels. Elle déposa un baiser avant de s'enfuir dans la brume. Et moi ? Je vais mourir avec toi ici ? Pourquoi m'as-tu fait venir ? – Je ne t'ai pas faite venir, tu as été aspirée par l'habitude. Et je n'ai que faire de toi. Je veux simplement rester ici. Ne plus jamais retourner là-bas. JAMAIS, tu entends ?
Il disparut de nouveau. La neige fondit, les branches se tordirent. Je voyais le monde lointain s'effondrer. Les nuages chutaient dans l'abyme qui se créait. Je tournai le dos à la fin du conte et courus. Je devais retrouver papa, sinon, j'allais mourir ici. Je devais le persuader de me laisser repartir. Je ne voulais pas partir avec lui. J'avais encore de nombreuses années à vivre. Une vie à donner. Il ne pouvait pas nous emmener et enfouir nos esprits. Il n'avait pas le droit.

Je passais à toute vitesse devant la maison d'Hansel et Gretel qui tomba en ruines quelques secondes plus tard. Je battis à la course un goéland dont les plumes volèrent dans tous les sens quand la Fin le rattrapa. Le loup mangea le Chaperon Rouge et la Reine décapita Alice. Leur sang vint s'échouer sur la neige mourante. Cendrillon se cassa la cheville en fuyant et Hercule se prit les pieds dans sa léonté. Artémis s'embrocha sur ses flèches tandis que Gollum chutait dans le gouffre.
¬J'avais mal. Mon ventre pesait des tonnes et le petit luttait. Avec ou contre moi, impossible de le deviner. J'hurlai. J'appelai papa, du désespoir plein la voix. Je ne veux pas mourir !
J'entendis sa voix venir de loin, très loin. Désolé. Je ne peux pas te laisser créer un pont avec le Réel. C'est trop douloureux. – Mais je souffre aussi ! Laisse-moi partir ! L'air se resserra autour de moi, m'étrangla. Je me débattis, hurlai et griffai. Je sentis un accroc dans le vide et mes ongles le déchirèrent. Je sautai dans l'autre vide.

De nouveau la douleur. Papa hurla. Le corps émacié se rua vers moi, les bras tendus par la haine. Les fils se rompirent, les machines sonnèrent, mon ventre se contracta, la porte s'ouvrit, maman se jeta devant moi, l'infirmière arriva, mon ventre se contracta, j'hurlai, maman cria, mon ventre se contracta, maman frappa, je perdis les eaux.

Et Papa mourut.

Illuminated Flower de Seyart

Matsumoto's Bookseller II de andre-a-photography



Friends Of The Seven Seas de Mag1cWind0w



Baseballer de icarteret



Envol de DameOdessa

Dame Odessa a écrit:

Tutoyer les anges
Aux oiseaux emprunter les cieux
En ce rêve éveillé,
Liberté s'incarne en l'azur,
Elle se distille dans mes veines,
Emplit mon coeur,
Et me fait oublier que tout s'achève un jour...

Invasion de A-Parrot

très joli... si ce n'est ce superbe gâchis d'effet HDR pourri de merde à la con sur la première photo qui avait un putain de potentiel et qui ressort trop artificielle because la folie du HDR... très fan de Friends of the Seven Seas... merci pour la sélection

Sous la rosee de PierreRodriguez



Edward Scissorhands de Xadrial



Goldorak NxT Gen de JLZ74



THE BREACH de moonxels

Bain d'automne de kiwix


eye de FeverForever


Silence de Sa-chan1603


Leave out all the rest de DeadIrishMan

Citation :

« Monsieur K., ca va ? »

J'hochais la tête sans dire un mot, après tout, qu'est ce qu'il y avait à dire ?
Je regardais ma vie depuis plusieurs heures maintenant, pesant le pour et le contre.
Opposant les regrets aux joies, les choix aux conséquences.
Imaginant un monde de 'si'
Un monde différent
Une vie différente.

C'est étrange de penser que l'on peut à ce point changer sans s'en rendre compte
De se demander quand on s'est écarté du chemin initial
C'est con comme la vie peut nous entrainer si vite que lorsque l'on fait une pause, on regarde la vie d'un autre.
Cette vie qui est malgré tout la notre.

Trente ans que je bossais dans cette boite
Trente ans
Trente ans de dévotion et de concessions
Trente ans de missions et de sacrifices
Trente ans de carrière
Et en retour ?

Ça


Ce sentiment de n'être que le rouage rouillé d'un ensemble bien huilé
Ce sentiment de vide intense au milieu d'un univers grouillant
Ce sentiment de n'être plus qu'un vide que l'on remplit de la merde qui dérange
Ce sentiment d'avoir été changé surtout

Bien plus amer que ce sentiment d'inutilité,
C'est bien cette impression d'avoir été modelé qui s'avérait dure à encaisser.
J'avais des envies
J'avais des projets
J'avais des rêves
Ils avaient tout brisé
Lentement
Silencieusement
Insidieusement
De la manière la plus perverse et la plus retorde possible
Ils avaient tout brisé
Etouffé dans un conformisme et des idéaux qui n'était pas les miens
Qui n'aurait jamais dû l'être
Et qui, à y réfléchir, ne le sont pas
Ne le seront jamais

C'était ça
Ça le moins supportable

Le reste
Le rejet,
Le dédain,
Tout ça
Peu importe après tout
Qu'ils aillent au diable !

Mais me retrouver aujourd'hui face à ce moi étranger
Ce moi que je ne reconnais plus
Vide de tous mes rêves
Exsangue de tous mes projets passés

Tout ça me donne envie de vomir

Je les hais pour ça
Je les hais pour m'avoir fait ça





Et je me déteste pour les avoir laissés faire...

Gris bleu de Ya-Ro

Citation :

Gris bleu.

C'est la couleur de l'âme qui se trouve à la fois assez éloignée de ses rêves naïfs pour ne pas troubler son coté implacablement raisonnable, et assez proche d'eux pour les vouloir vivants, comme avant.

Gris bleu.

C'est l'apparition fugace de notre plus profonde vérité, celle qui ne se voit qu'un instant, le temps d'un soupir, d'un coucher de soleil, quand se meurent momentanément les protections bâties par notre orgueil pour préserver l'existence des illusions nécessaires à notre survie.

Gris bleu.

C'est la couleur d'un idéal qui se protège dans la forteresse d'un cœur terni par les mensonges amers de maturité, là où notre esprit caresse le monde comme un regret étouffé… le regret de n'avoir personne capable de voir sans fard ce joyau couleur sagesse de notre plus profonde sincérité.

Très sympa, ce bain d'automne... Le rendu des couleurs est magnifique...

Je devrais écrire plus dis donc !! oO
Merci Kiky !!

J'adore bain d'autome également

MUSIC AT HOME de cetrobo


Panda - sumi-e de AyameSakura61


Poule au pot de Marty-Crouz


Au cafe
de Ranrik

Ranrik a écrit:

Au Café

Ah... tiens, c'est bizarre, ça fait déjà longtemps
Qu'tu marchais dans les ombres et te voilà pourtant
Si on m'avait prévenue que t'étais là ce soir
Je t'avoue: je sais pas si j'srais rentrée dans c'bar.

C'est pas vrai, t'as gardé ta gueule et tes tatouages
Alors, t'es encore là? Qu'essaies-tu d'oublier?
Peut-être un souvenir, une route noyée
Dans tes yeux verts baissés où des rêves surnagent

Alors j'me suis assise devant un café
J'ai sorti un stylo et puis j'ai gribouillé

J'me suis parlée du temps, qui change rien à rien
Des chances que l'on prend ou qu'on laisse en chemin
Des bouteilles qu'on vide et des mots qui résonnent
Du rêveur exalté dont tu restes un fantôme

C'est le même discours, tu trinques à ta santé
Sans rien voir alentour, mais toujours convaincu
Seul au fond de ton trou, d'incarner l'absolu
Ais-je eu raison un jour ou étais-je aveuglée?

Alors j'me suis assise devant un café
Sans un mot, replongeant dans des eaux démontées

Je ne me souvenais pas que tes mains tremblaient
Mais de ta voix, ça oui! Combien de temps encore?
Avant qu'elle tremble aussi, comme tremble ton corps
Comme tremble un Titan avant de s'affaisser

Et puis bien sûr, enfin, après cent mille verres
Après cent mille mots chacun plus grand que toi
Et cent mille chevaux menés cahin-caha
Comme cent mille fois, sombrant dans ta misère...

Je suis resté assise devant mon café
Renouvelant mon voeu de pas t’accompagner.

the perfect app de le-nede

La première est assez originale, sympa à regarder. Bien dans l'univers de Cetrobo.

Les autres... Rien qui ne me titille vraiment la rétine...