Poesie...

kiky270281 a écrit:

Et puis, la poésie c'est de la musique avant toute chose

Même pas vrai ! ce qu'ont attribu comme étant de la poésie kaukatseinne et bah ... y'a presque pas de musique. Un rythme des fois, mais il est totalement non voulu (c'est ça le talent) ...

La poésie est faite pour les sourds, c'est les sens ... les images, les parfums, le toucher ...

La poésie par de la musique, elle part d'une vague, d'une sorte d'élan propre au poète, il la tient, et la lance contre son lecteur ! PAF en pleine tête ! 5 points !

Comme je l'avais écris dans mon journal une fois ... la poésie c'est donner ce qu'on a dans nos tripes, et même si on s'est pas ce que c'est, ça doit remuer celle des "lecteurs". La poésie est un échange de tripailles.

moi j'avais compris, je trouvais juste un peu "pompeux", un peu "facile" et "éculée" comme image... mais bon, voilà... juste ça...

pierre-o a écrit:

moi j'avais compris, je trouvais juste un peu "pompeux", un peu "facile" et "éculée" comme image... mais bon, voilà... juste ça...

Je sais ... mais sinon, je tombe dans le sentimentalisme ou dans une colère prépubère contre le monde entier.
Et je préfère un moindre mal, pour quelques poèmes où je suis moins bien inspiré. Où je suis pompeux dans mon étiquette de "poète à la con".
Je connais mon mal Péo. Je ne considère pas mes poèmes comme des oeuvres de maître, accomplies et méritoires.

Citation :

Il est vrai que les poètes, contrairement à un préjugé qui fait long feu, ne lisent pas les poètes : le slogan soixante-huitard qui psalmodiait '50.000 poètes, 500 lecteurs, 5 éditeurs' est toujours d'actualité, à ceci près que le nombre des poètes a quadruplé, celui des lecteurs diminué de moitié et que les éditeurs mettent la clé sous le paillasson (fortement épaulé, il est vrai, par des distributeurs régulièrement en liquidation judiciaire).

Lettre d’un éditeur de poésie à un poète en quête d’éditeur

Kaukatsu a écrit:

Citation :

Il est vrai que les poètes, contrairement à un préjugé qui fait long feu, ne lisent pas les poètes : le slogan soixante-huitard qui psalmodiait '50.000 poètes, 500 lecteurs, 5 éditeurs' est toujours d'actualité, à ceci près que le nombre des poètes a quadruplé, celui des lecteurs diminué de moitié et que les éditeurs mettent la clé sous le paillasson (fortement épaulé, il est vrai, par des distributeurs régulièrement en liquidation judiciaire).

Lettre d’un éditeur de poésie à un poète en quête d’éditeur

Oui, et donc ?

Un tout vieux texte (plus de deux ans, je crois XD) mais que je continue à apprécier.

Laissez-moi

Une spéciale dédicace à moi-même , de la part d'Arthur.
FAIRY
Pour Hélène se conjurèrent les sèves ornementales dans les ombres vierges et les clartés impassibles dans le silence astral. L'ardeur de l'été fut confiée à des oiseaux muets et l'indolence requise à un barque de deuils sans prix par des anses d'amour mort et de parfums affaissés.
- Après le moment de l'air des bûcheronnes à la rumeur du torrent sous la ruine des bois, de la sonnerie des bestiaux à l'écho des vals, et des cris des steppes. -
- Pour l'enfance d'Hélène frissonnèrent les fourrures et les ombres - et le sein des pauvres, et les légendes du ciel.
Et ses yeux et sa danse supérieurs encore aux éclats précieux, aux influences froides, au plaisir du décor et de l'heure uniques.

Euh, juste un coup de coeur pour une petite poétesse suisse de 21 ans morte d'un coma diabétique en 1883 (1884 ?) et qui avait une culture incroyablement ouverte pour l'époque et pour son âge (16ans pour certains poêmes) ! Ses poêmes sont sur Wikisource : Alice de Chambrier

Voilà.

hello tout le monde, voici mon premier poeme, il part un peu dans tous les sens mais j'ai prefer/ laisser recours aux emotion (je commenterais les precedents demain car je n'ai actuellement pas la concentration pour commenter... merci de votre comprehension )


Femmes Enfants Hommes attir/s comme des aimants
Hommes enfants femmes, pour la guerre autant d'amants
Elle prendra ta vie et celle de ta famille c'est guaranti
Guarantie sans remboursement: la vie n'a pas de prix
Comme tous, que de depit, la paix sera dans la terre
Quand Morano sera dans les pussycats c'est clair
On se bouffe entre nous comme Hannibal Lecter
Lecteurs, merci de cette lecture que calmera pas vos peurs
Femmes Enfants Hommes attir/s comme des aimants
Hommes enfants femmes pour la guerre autant d'amants

Hiiiii, une petite chose choquante (Bien l'bonjour à vous, bande de poètes herméno-troubadouristes.) dans ton poème :
Le "ne pas". N'oublie pas le "ne", je t'en conjure ! Certes, la poèsie attache toujours beaucoup d'importance à son caractère d'oralité, mais il en ressortirait une classe naturelle si au moins ce ridicule petit lambeau de négation se raccorchait à la peau du "pas".

Tu prends aussi la décision d'allouer à ton texte le registre familier entrelacée à un registre plus soutenu, ce qui pourrait avoir un bel effet, mais je trouve l'effet ici inadéquat.

Mes critiques ne sont pas là pour étouffer ce qui en toi veut s'exprimer. C'est ton premier poème, tu as nécessairement le temps de peaufiner des préférences, ton style.

Je sais que tu parlais d'émotions, je te parle moi beaucoup de forme. Seulement la poésie sans la forme, c'est comme (bon sang aidez-moi, rien ne vient !!), c'est comme une livre sans couverture. (Quoi, j'ai "Un amour de Swann" devant moi alors forcément, je songe au livre. N'est-ce pas assez explicite ? Au besoin, sonnez-moi.)

Sur ces quelques paroles,
A la revoyure.

Tu parles de retravailler le poème, je ne sais pas si effectivement ce soit nécessaire... Enfin je ne sais pas... J'ai une manière bien à moi d'écrire et c'est vrai que ça obscurci mon jugement des autres œuvres. Cependant, je ne suis pas certain qu'il faille forcement retravailler le texte à proprement parler, mais peut être simplement écrire autre chose de nouveau. Avec de nouvelles règles...

Ah non, je ne lui demande absolument pas de retravailler son poème. S'il en sent le besoin, il le fera de lui-même.
Je donne juste mon avis sur certains éléments du poème qui m'ont plus ou moins plu.
C'est ce qu'il venait demander après tout, des avis.

Certes, et un point pour la compote^^.

Il ne faut pas retravailler un poême, sinon on tue l'inspiration pour rendre le trucs trop formel et plastique

Ca dépend de ce qu'on recherche... Moi les "poèmes spontanés" me les broutent menues pour reprendre une license poétique.

Je suis de l'avis de Pins... le premier jet a ses limites... Il suffit de lire Mallarmé pour le comprendre (je ne vois pas d'autres exemples plus parlant, sinon les bons à tirer de n'importe quel poète).
Dire que la première goutte d'encre, qui est pourtant censée être une transition entre le parler et l'écrit (surtout en poésie où la musicalité prédomine) est la dernière et d'un état absolu la rendant sacrée au point qu'elle ne peut être retouchée... enfin moi ça me fait sourire.


Mon poème favori ces temps-ci (j'ai un regain d'intérêt pour la poésie en général) :

Citation :

La Ronde sous la cloche

Douze magiciens dansaient une ronde sous la grosse cloche
de Saint-Jean. Ils évoquèrent l'orage l'un après l'autre,
et du fond de mon lit je comptai avec épouvante douze
voix qui traversèrent processionnellement les ténèbres.

Aussitôt la lune courut se cacher derrière les nuées,
et une pluie mêlée d'éclairs et de tourbillons fouetta
ma fenêtre, tandis que les girouettes criaient comme des
grues en sentinelle sur qui crève l'averse dans les bois.

La chanterelle de mon luth, appendu à la cloison, éclata ;
mon chardonneret battit de l'aile dans sa cage ; quelque
esprit curieux tourna un feuillet du Roman-de-la-Rose qui
dormait sur mon pupitre.

Mais soudain gronda la foudre au haut de Saint-Jean. Les
enchanteurs s'évanouirent frappés à mort, et je vis de
loin leurs livres de magie brûler comme une torche dans
le noir clocher.

Cette effrayante lueur peignait des rouges flammes du
purgatoire et de l'enfer les murailles de la gothique
église, et prolongeait sur les maisons voisines l'ombre
de la statue gigantesque de Saint-Jean.

Les girouettes se rouillèrent ; la lune fondit les nuées
gris de perle ; la pluie ne tomba plus que goutte à goutte
des bords du toit, et la brise, ouvrant ma fenêtre mal
close, jeta sur mon oreiller les fleurs de mon jasmin
secoué par l'orage.

Aloysius Bertrand

Moi ce qui me fais sourire c'est le sectarisme que tu montres K4... pourquoi le premier jet doit être fustigé? Qui es tu pour pouvoir juger comme ça.... Comment remettre ces poème dans l'œuvre générale de l'artiste. Le gout personnel n'intervient pas, que tu n'aimes pas c'est une chose, que tu ne le comprennes pas s'en est une autre, mais tu n'as pas le droit de donner un avis comme tu viens de le faire. De plus tu ne peux pas savoir si le texte que tu lis est ou non un premier jet sans que l'auteur ne te le dise. Et en générale dans ce cas, l'auteur le dis de manière explicite et donc il n'y a jamais de "surpises" alors ça suffit cet élitisme indécent...

Bah, il donne son avis certes d'une manière brusque et dégradante. Mais c'est dans la mesure où son avis n'est pas en faveur du premier jet...
Ça reste un avis.

Je ne vois pas pourquoi il faudrait toujours s'exprimer de manière politiquement correcte.

Il nous arrive d'avoir des avis tranchés sur des questions, de les exprimer avec un peu d'humour, de les humilier.

Il n'a jugé personne, il me semble. Il a jugé quelque chose, une idée, une méthode qui ne lui convient pas.

Personnellement, il m'arrive souvent de reprendre mon poème après le premier jet.
Il m'arrive même de reprendre le poème quelques temps après, et de le ré-écrire pour ainsi dire, tout en gardant le poème de base.

La poésie n'est pas que l'inspiration d'une muse.
C'est un travail, sur les mots, leur choix, sur l'étude du sentiment en soi afin de l'exprimer, c'est une introspection.
Un travail de la forme, quelle est la plus adaptée au sentiment qui se veut naître.
Ça ne la rend pas superficielle. Ça n'en ôte pas l'émotivité. C'est une recherche de perfection d'expressivité au contraire.

Ça ne reste qu'un avis.
Et je sais que je n'écris que sur des sentiments, des souvenirs ou des désirs réellement ressentis.
Il n'y a pas de fiction.

je me suis mal exprimé certainement. je pensais en fait rebondir sur :

K4 a écrit:

Dire que la première goutte d'encre, qui est pourtant censée être une transition entre le parler et l'écrit (surtout en poésie où la musicalité prédomine) est la dernière et d'un état absolu la rendant sacrée au point qu'elle ne peut être retouchée... enfin moi ça me fait sourire.

je ne sais même pas quoi répondre en plus tellement je trouve cette réplique inapproprié. K4, si tu n'aimes pas ce genre de poésie, dis le comme ça "Je n'aime pas" et évites les jugements de valeurs comme ça...et si tu n'aimes pas un auteurs dis le aussi mais quand tu écris j'ai toujours l'impression que c'est pour nous dire que finalement la voie choisi n'est pas la bonne et que l'es autres c'est mieux... sauf que non... arrêtes toi à Je n'aime pas parce que ... mais ne vas pas dans les jugements de valeurs....

Je ne suis pas plus partisan de l'écriture spontanée, que de la retouche.
Je pense juste que le texte doit être vue dans son intégralité et ensuite on aime ou on aime pas mais on ne peux pas dire, j'aime pas parce que c'est un texte spontané ou j'aime parce que c'est un texte travaillé et retravaillé... Pour moi ça n'a pas de sens parce que je recherche quelque chose de précis dans la poésie, autan en temps que lecteur qu'en temps qu'écrivain et que la forme, et la manière dont le texte à été écris ne m'influence que très peu.

J'aime la spontanéité et je suis complètement d'accord avec GodSpeed.

GodSpeed a écrit:

Moi ce qui me fais sourire c'est le sectarisme que tu
montres K4... pourquoi le premier jet doit être fustigé?

Elle ne fait que dire qu'encenser le premier jet c'est nul.
C'est pas plus radical comme réaction que quand toi tu dis que ne pas reprendre son texte, c'est bien.

Citation :

Qui es tu pour pouvoir juger comme ça...

C'est K4, le Karibou des steppes, le charme slave fait femme.

Compote a écrit:

Bah, il donne son avis

Elle. K4 est une (charmante) demoiselle.

GodSpeed a écrit:

quand tu écris j'ai toujours l'impression que c'est pour nous dire que finalement la voie choisi n'est pas la bonne et que l'es autres c'est mieux... sauf que non... arrêtes toi à Je n'aime pas parce que ... mais ne vas pas dans les jugements de valeurs...

Non, là tu confonds avec Peo (humour inside hein, énervez pas vous).

Bref, tout ça pour dire que (selon moi) peu importe la méthode d'écriture, c'est le résultat qui compte, ce qu'on lit au final. Alors si y en a qui savent pondre des textes nickels en une fois, tant mieux pour eux ; pour tous les autres, y a la relecture, les corrections, les ratures et les gribouillis.
Perso, j'écris comme on fait un film, dans le désordre, je fais le montage à la fin. Alors bon...

Elle, alors. Mes excuses.

Jacob a écrit:

Elle ne fait que dire qu'encenser le premier jet c'est nul.

oui j'avais compris...mais c'est la manière de le dire qui m'interpelle.

Jacob a écrit:

Non, là tu confonds avec Peo (humour inside hein, énervez pas vous).

mea culpa

Jacob a écrit:

Bref, tout ça pour dire que (selon moi) peu importe la méthode d'écriture, c'est le résultat qui compte, ce qu'on lit au final.

Tout à fait c'est également ce que je pense.

Désolée GodSpeed si cela t'a tant remué, mais c'était un peu le but, en même temps. Je ne m'appelle pas Péo, oui (la preuve, je fais des concessions), mais je n'aime pas le tiède non plus ; on défend un avis. Et cette idée de poésie du premier jet est dangereuse, à mon sens, surtout depuis que je côtoie dans ma classe un gogoth avec son t-shirt Nightwish lavé une fois par an, signant "Epines de rose", impressionnant les navets de ma classe avec un poème en TPE de sa main grasse et dont il narre, avec modestie, l'acte d'écriture "je l'ai fait en 15 minutes..." avant d'encenser Baudelaire et Hugo pour l'avoir si bien inspiré (je ne dis rien du contenu en lui-même mais je crois qu'il se devine d'après ce portrait).

C'est en fait l'argument que ressortent tous les petits malins sur skyblog qui pondent des machins qu'on croirait tirés d'un 81212 tape POEM... Donc je ne suis pas totalement contre, même si je pense qu'un poème, c'est comme Rome, ça ne se fait pas en un jour. Oui, c'est mon avis, voilà.

Et Jacob a tout a fait raison sur le fait que le résultat soit bien plus important que la démarche.