| | Concours n°17 - Le vote ! | |
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+11Jacob Alf Link3r zeckl Anykey kiky270281 Ambyon Blond abrutim John Panda Maky 15 participants | |
And the winner is... | Kiky | | 11% | [ 2 ] | Link3r | | 6% | [ 1 ] | Ambyon | | 0% | [ 0 ] | Nine | | 11% | [ 2 ] | Silver | | 0% | [ 0 ] | Mr.Jules | | 6% | [ 1 ] | Jacob | | 33% | [ 6 ] | Blond | | 11% | [ 2 ] | Ziisko | | 11% | [ 2 ] | zeckl | | 11% | [ 2 ] |
| Total des votes : 18 | | Sondage clos |
| Auteur | Message |
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Maky Admine Discrète
Nombre de messages : 644 Age : 46 Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Concours n°17 - Le vote ! Dim 16 Mai 2010 - 14:48 | |
| - Kiky :- Spoiler:
- Link3r :- Spoiler:
http://link3r.deviantart.com/art/Demain-161809640
Demain.
Je pousse la porte qui sépare mon abri du reste du monde. Une lourde porte, en acier et en béton, du genre de celles construites pour résister à la fin du monde. Un pas, et je suis dehors. Ma combinaison me protège des radiations, du manque d'oxygène, du froid. Je suis séparé du monde par une épaisseur en caoutchouc. Mais rien ne peut me mettre à l'abri de la vision d'apocalypse qui se déroule devant moi.
Il n'y a personne. Juste une ville vide. Un monde aride et sans âme, jonché de cadavres sur le sol, au visage déformé par la douleur. Des femmes, des enfants, des hommes, tous ont subi le même sort, la démocratie à l'état pur. Que s'est-il passé ici ? Il n'y a eu aucune explosion –le souffle aurait endommagé les bâtiments, or les immeubles n'ont subi aucun traumatisme. Seuls les êtres vivants ont été touchés. Connell, nous avons besoin de vous, avaient-ils dit. Vous avez l'expérience de ce genre de déplacements, vous pouvez nous indiquer ce qui se passe. Mon officier en charge avait disserté sur la nécessité de cette mission, du caractère exceptionnel de la situation… Je suis parti. Après tout, mon voyage ne devait durer qu'un instant.
J'erre dans la rue, mais le spectacle est toujours le même : Des morts, encore et toujours. A gauche, le jardin municipal. Les arbres, les fleurs sont flétris et jaunis. Ce ne sont pas que les hommes qui ont subi ce sort, mais tous les êtres vivants de la création. Je passe le portique afin de collecter des échantillons. Une femme est effondrée sur sa poussette, et à l'intérieur… Je détourne le regard. Ailleurs, un jeune homme, d'une vingtaine d'années, allongé sur le banc. Nulle douleur ne crispe ses traits, le destin a l'a saisi dans son sommeil, et, à la vue de ce corps tranquille, je me prends à envier son sort. Il a un casque sur les oreilles, un baladeur dans la main. J'examine l'appareil avec curiosité. Petit, noir, avec un seul bouton et un écran tactile. Un modèle dernier cri. Dernier cri. Nerveusement, le jeu de mots me fait rire. L'appareil a encore de l'énergie, je l'allume, l'objet m'indique une date : 21 Décembre. Il écoutait du Archive. Le jeune homme m'attire naturellement une certaine sympathie. J'empoche l'objet sans trop savoir ce que j'en ferai, puis m'éloigne en fredonnant une chanson du groupe, afin de ne plus m'entendre penser. Je n'en peux plus de tous ces cadavres. Avisant une plante desséchée à proximité, j'en fais glisser à la hâte quelques feuilles dans une éprouvette. Je regarde autour de moi, je n'ai plus rien à faire ici, ma fascination morbide s'est éteinte, je veux rentrer, vite, le plus vite possible. Je veux regagner mon époque Retourner vers l'abri d'un pas rapide. Continuer à chanter, regarder droit devant moi. Surtout ne penser à rien. La porte est toujours là. Un autre cadavre, ne pas le regarder. Je le regarde quand même. Malgré moi, mon regard est comme aimanté sur ce corps, et me voilà maintenant accroupi devant lui, avant même de m'en rendre compte.
Il a le visage défoncé par une balle de pistolet, et il tient une arme dans sa main gauche, un revolver réglementaire de l'armée. Il s'est suicidé, d'une balle dans le crâne. Je saisis le manche de l'arme, afin d'examiner le numéro de série. Le numéro indique que c'est une de celles qui a fourni mon régiment. Je le connais peut-être. Instinctivement, je porte ma main à mon côté gauche pour vérifier, mais je l'ai laissée derrière moi. Les .9mm ne protègent pas des radiations. Dans ses poches, des pièces de monnaie, et un pendentif dont le fermoir est brisé. Rien qui ne puisse m'indiquer ses origines. La poche de sa veste renferme… Oh. Un baladeur. Du même modèle que celui que je viens de récupérer. Pas de panique, des modèles comme celui-ci, il y en a des millions. J'examine ensuite le col de l'homme. S'il est militaire, il a une plaque d'immatriculation, j'en aurai le cœur net. Je saisis la plaque en acier, et je la lève à la lumière afin d'en examiner le nom.
"McCarthy, Connell, Douglas. Id. n° 012 468 733. AB negative, Anabaptist."
C'est moi. La tête me tourne, je pénètre en titubant dans l'abri antiatomique. Pas la peine de refermer la porte, ça ne sert à rien. Je gagne le Machinarium, je m'installe à l'intérieur. Quand j'en ressortirai, nous serons le 18 décembre. Et il me restera donc trois jours à vivre.
Ça devrait me laisser le temps d'écouter Archive. - Ambyon :- Spoiler:
- Nine :- Spoiler:
Deovi.Assis sur le balcon brûlant, Adil observait sa ville, essayant de se faire discret. Si sa mère ou une de ses tantes le trouvait ici, en plein soleil et ne faisant rien d'utile, il serait puni. Son père lui dirait ensuite que les rêveurs ne faisaient jamais rien de bon pour la communauté. Les rêveurs n'avaient pas aidé à construire cette ville, à bâtir ces maisons, à faire de Deovi la cité merveilleuse qu'elle était aujourd'hui. Les rêveurs ne parlaient que du passé. Adil ne voulait pas être un rêveur. Il voulait être un grand homme comme son père, se répéta-t-il en se levant pour regarder par-dessus la rambarde. Deovi était vraiment une cité magnifique. Les toits plats des maisons, couverts de sable, semblaient onduler au soleil. Du linge, parfois jauni par la poussière, séchait sur des cordes tendues entre les édifices. Dans la rue, de grands draps rouges ou ocres étaient suspendus entre les façades des maisons et dispensaient une ombre bienvenue. Le soir, les vieux se réunissaient souvent pour prendre le thé sous ces tonnelles. Ils racontaient alors des histoires, parlaient du temps où le sable ne recouvrait pas tout. Adil ne voulait pas être un rêveur, un bon à rien. Mais lorsque le vieux Karham parlait de l'eau qui coulait dans les rues et du sable blanc qui tombait du ciel, Adil le croyait. Même si les chefs traitaient Karham de vieux fou. -Adil! Eh, Adil! Le garçon se pencha par-dessus la rambarde. Quelques mètres plus bas, les jumeaux, Menara et Mataka, l'appelaient en agitant les bras. -Adil! Grouille-toi, bon sang! Saute! Adil jeta un coup d'œil dans la rue. Le plus vieux de la bande, Erowan, courait déjà en direction du Vieux marché. S'il ne sautait pas maintenant, les jumeaux partiraient aussi, sans lui. Et il resterait là avec ses petites sœurs, comme un bébé pleurnichard. -Je... d'accord, j'arrive! Attendez-moi! leur cria-t-il avant de se jeter dans le vide. Il était presque habitué à la chute maintenant, il savait comment sauter en faisant le dos rond pour rebondir sur l'une des tonnelles rouges et enfin retomber sur les genoux et les mains, le sable amortissant le choc. Menara l'aida à se relever et lui épousseta les genoux. Mataka surveillait les environs pour éviter qu'un adulte ne les attrape. -Bon, alleeez! Dépêchez-vous! Menara lança à son frère un regard assassin. Elle prit la main d'Adil et tous se mirent à courir vers le Vieux Marché. A chaque secousse, le contenu du sac que portait Mataka cliquetait joyeusement. Sûrement des lampes et de l'huile, pensa Adil. Aujourd'hui, ils allaient explorer les sous-sols. Le sable rentrait et sortait de leurs sandales à chaque pas. Il était encore tôt dans l'après-midi et les adultes faisaient presque tous la sieste. Le moment idéal pour faire des bêtises sans se faire prendre. Les enfants passèrent aussi discrètement que possible devant le poste des Guerriers des sables. Deux d'entre eux jouaient aux dés et un troisième somnolait dans sa chaise de surveillance. Gvanel, le frère aîné d'Erowan, était étudiant ici désormais. A peine quelques mois auparavant, lui aussi courait dans les rues à la recherche de trésors cachés. Le Vieux Marché était calme à cette heure-là, le peu de commerçants présents prenaient le thé et discutaient entre eux au lieu de haranguer les clients comme au marché du matin. Presque dissimulé derrière une échoppe d'objets en cuivre, Erowan attendait. Il était énervé d'avoir à attendre les « gamins », Adil pouvait le voir sur son visage. Mais Erowan était encore trop jeune pour rejoindre les bandes d'adolescents qui traînaient le soir sur la Place des Anciens. Arrivés à sa hauteur, les jumeaux se mirent à parler en même temps. -Tu as trouvé une entrée? Où est-elle? Il y a quoi dedans alors? T'as déjà été voir? Erowan prit son temps pour répondre, profitant de son petit moment de gloire. -Vous vous souvenez l'effondrement chez Jovani, le tisserand, la semaine derrière? Les trois enfants acquiescèrent, gardant un silence quasi-religieux. -Eh bien, ce sont les fondations de sa cave qui ont cédé. Et quand mon frère y est allé avec la brigade, il m'a dit que le sol de la cave s'était effondré et selon lui... il y a un des vieux tunnels en-dessous! Adil n'en croyait pas ses oreilles. La plupart du temps, quand ils partaient explorer les sous-sols, ils se retrouvaient dans d'anciennes caves datant de la construction de Deovi. Mais là... il s'agissait d'un des tunnels qui avaient existé avant Deovi! Un des tunnels du monde dont parlait le vieux Karham... -Il va nous falloir des cordes pour descendre, continua Erowan, le trou est profond... -J'ai pris des cordes et des lampes, le coupa Mataka. Allons-y! Menara hocha solennellement la tête et Erowan lui sourit. Le trou provoqué par l'effondrement était très impressionnant. Adil ferma les yeux pendant toute la durée de la plongée, tandis que Mataka le descendait au moyen d'une poulie improvisée. Menara et Erowan étaient déjà en bas, allumant les lampes à huile. L'air était glacial et humide, très différent du climat auquel les enfants étaient habitués. Une fois que Mataka les eut rejoints, ils se mirent en route. Le sol était recouvert d'une poussière épaisse et grise qui collait aux sandales. Malgré les lampes, Adil ne voyait pas plus loin que ses pieds; il pouvait cependant sentir Mataka frissonner à sa gauche. -J'ai trouvé un mur! s'écria soudain Menera, en reculant. Qu'est-ce que c'est comme matière ça...? Elle se rapprocha et passa son doigt sur une sorte de petite surface blanche et polie, couverte de poussière collante. Le mur entier était recouvert de ces petits rectangles blancs qui disparaissaient dans la pénombre. -Quelqu'un voit le plafond? demanda Adil, agité de petits sursauts nerveux. -T'inquiètes pas, je sais par où on est arrivés, on pourra ressortir, murmura Erowan. C'est à ce moment là qu'Adil se rendit compte que, depuis leur arrivée dans le tunnel, ses amis et lui chuchotaient. Suivant le mur, ils tombèrent sur une sorte de tableau vitré encastré entre les rectangles blancs. Sauf que ce n'était pas du verre qui recouvrait le dessin en dessous, mais plutôt une sorte de matière transparente et jaunie. -Vous voyez quoi, vous? demanda Menara. On dirait une carte non? -Je ne sais pas, répondit son frère. C'est plus comme un dessin, avec plein de fils et de traits... C'est peut-être comme ça qu'ils écrivaient! Adil s'approcha un peu plus. Le « verre » jauni empêchait de voir clairement, mais il y avait bien des dizaines de traits se croisant n'importe comment. A coté de chaque croisement on pouvait voir une petite marque noire, peut-être un mot? Il y avait quelque chose de marqué en haut du dessin mais Adil était trop petit pour voir. -Eh! Venez voir ça! s'exclama Erowan, faisant sursauter tout le monde. L'écho de sa voix se répercuta plusieurs fois contre les murs dans un bourdonnement funèbre. Erowan était debout sur des … chaises. Oui, les chaises les plus étranges qu'Adil n'ait jamais vu, mais il n'avait pas d'autre mot pour décrire la rangée de cinq sièges ocres couverts de crasse. Du bout des doigts, Erowan touchait une partie du mur éclairée par sa lampe. Une partie avec des carreaux noirs... Instinctivement, Adil se rapprocha de Menara. -Qu'est-ce que c'est...? Erowan se grandit le plus possible, dressé sur la pointe des pieds. -C'est … un mot je pense. Éclairant la partie sombre du mur, Erowan découvrit une suite de petits rectangles blancs sur la surface sombre. En regardant mieux, Adil comprit que les carreaux n'étaient pas noirs, mais plutôt bleus foncés. Et ces rectangles... formaient des lettres. -On dirait les lettres que Karham utilise pour écrire ses histoires, murmura Menara, les yeux rivés sur les formes blanches. -Adil! S'exclama Erowan. Karham t'a appris à écrire comme ça, non? Qu'est-ce que ça veut dire? Le petit garçon se recroquevilla contre Menara. Il avait reconnu les lettres de Karham. Karham n'était pas fou! -Adil! cria Mataka en le secouant. Lis le mot! Adil lança un regard terrifié à Menara qui lui fit un sourire encourageant. Il tourna son regard vers le mot. -D'accord... Ka … to... Non, pas 'ka'. 'Sha'. Sha, to, … Shato. Et je crois que le dernier bout c'est 'le' ou ... C'est à ce moment qu'ils virent l'animal. Une sorte d'énorme chat gris et luisant comme du cuir les observait, assis à quelques mètres d'eux. Menara poussa un cri étouffé. -Du calme, chuchota Erowan en descendant très lentement de la chaise. On recule doucement jusqu'à la sortie. Ne le quittez pas des yeux. Tous commencèrent à battre en retraite. Mais le chat les suivait, restant juste en dehors de la portée de leurs lampes. -La lumière... Il vit dans le noir, il doit avoir peur de la lumière..., murmura Adil. Et sans plus réfléchir, il jeta sa lampe de toutes ses forces en direction du chat. La lampe atterrit à quelques centimètres de l'animal, l'huile en feu se répandant rapidement sur le sol. La bête recula en poussant un cri perçant et détala dans la pénombre. Erowan fut le premier à reprendre ses esprits. -On ne reste pas là. Vite! Les enfants s'enfuirent à toutes jambes vers la sortie. Pendant plusieurs minutes, la flaque d'huile se consuma, éclairant le tunnel d'une lumière vacillante. Et tandis que les jeunes explorateurs retrouvaient l'air libre, un mot oublié depuis des centaines d'années resta quelques instants visible. Et sur le mur illuminé, Karham le fou aurait pu lire: « Châtelet »
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Dominical Glasgow.
« Salut. -Salut ça va ? - Ouais super et toi ?! - Hum… ça peut aller… je dois aller bosser pfff… -Ah… sympa pour un dimanche. Pas joyeux joyeux, tu bosses à quelle heure ? - A 8h30 et j’ai vraiment une sacrée gueule de bois. - Ahaha ! T’étais encore bourré ! - Bah… j’me souviens pas de toute la soirée.
Elle se dirigea silencieusement vers la fenêtre pour regarder les premières lueurs du jour tandis que les trois petits mats d’un bateau lui faisaient signe de l’autre côté du pont.
-Faut vraiment qu’ils changent cette moquette dégueulasse de british et foutre ces boites de pizza à la poubelle putain. -Haha ! Hé ! T’as vu le truc qui a eu lieu dans la région des Grands Lacs ? demanda t’il tandis que ses yeux endormis scrutaient les œufs frits et le bacon dans son assiette. -Non, j’écoute pas souvent les infos et je lis rarement le journal depuis que je suis ici. -Bah, un mec qui a tué une douzaine de personnes en voiture. -Hu ?!
La porte de la cuisine s’ouvrit brutalement laissant entrer dans la pièce un jeune homme assez fort qui salua les deux autres avec un accent prononcé d’Irlande du nord.
-Ouais, ça s’est passé hier. Bah… C’est un peu dingue. -Un peu ?! La vache ! - Vous parlez du massacre du chauffeur de taxi ? demanda l’irlandais. Y a aussi eu une femme poignardée à Boots hier. -Ah oui ! répondit l’écossais avec une certaine nonchalance. J’ai vu ça, juste à côté de mon travail. Mais c’était qu’un gars qui en voulait à sa femme. -Ouais ça arrive assez souvent. La dernière fois un mec est venu nous voir avec un couteau dans le dos. J’te jure ! On y croyait pas avec les autres élèves infirmiers ! -Mais… c’est super fréquent, la semaine dernière deux fois ? demanda t’elle innocemment. C’est pareil sur toutes les îles britanniques ? Les deux éclatèrent de rire. -Bah ! Bien sûr que non ! Au Pays de Galles il se passe jamais rien, en Irlande non plus… en fait, à cette fréquence ça n’arrive nulle part. Parce qu’ailleurs ça ferait les gros titres. Y a bien qu’à Glasgow qu’on tue comme on dit bonjour. Ca c’est sûr, y a des rues où faut pas se balader ! L’année dernière ils ont fermé le parc de l’université une semaine pour chercher les preuves d’un double meurtre… Bah… ces Glaswegians ! Bon, j’vous laisse j’ai un meeting. Armé de deux barres de céréales et d’une pomme, le gaillard quitta la pièce bientôt suivi de l’autre jeune homme tandis qu’elle restait pour finir son petit déjeuner. C’était dimanche, Glasgow était pleine de choses à faire le dimanche, surtout par ce temps de mai où le soleil se montrait particulièrement généreux avec le pays en forme de sorcière. Quelques heures plus tard la jeune fille se retrouvait allongée au pied d’une fontaine dans ce fameux grand parc dont les activités nocturnes étaient inconnues et même évitées par la grande majorité de la population. Une femme à la forte stature se tenait devant elle, deux barres à la main unies par une cordelette d’environ cinquante centimètres. Interloquée, elle se redressa pour comprendre ce que la femme à la chevelure rouge avait l’intention de faire avec ça. Pendant qu’elle se préparait, la demoiselle parcouru le parc du regard. C’était comme si toute la ville s’était donné rendez-vous sur les étendues d’herbe verte. « C’est pire que le champs de Mars en plein juillet, soupira t’elle. Les hommes étaient torses-nus et les femmes arboraient leurs rituelles tenues légères et ce sans soucis de silhouette ou même de température. Il arrivait que les mini-jupes se montrent en plein janvier… Jeunes et vieux, lecteurs et jongleurs étaient venus se croiser sur un banc ou autour d’un barbecue tandis qu’elle leur volait des morceaux de vie de son regard inquisiteur. - On va jouer un pool à l’union étudiante ? Y a tous les autres ! La voix de son ami vint la rappeler à l’ordre tandis que la dame aux cheveux rouges plongeait la cordelette dans un seau pour l’en ressortir trempée. Tendant les bras au devant, elle écarta les deux bâtons doucement et une grande bulle aux reflets multicolores se format doucement. D’abord de la taille d’un ballon, elle prit forme jusqu’à s’envoler dans les airs puis éclata dans une pluie visqueuse en touchant le sommet d’un arbuste. -Hou hou ? -Hein ? Hahaha ! T’as vu ce qu’elle fait avec son truc ? C’est trop bien ce machin ! J’en veux un ! -Pfff… t’as entendu ma question ? -Ah ouais pardon, ben ouais ouais grave, on a qu’à aller faire du billard. C’était le milieu de l’après midi quand les deux amis prirent le chemin de l’immense université. Un bâtiment qui faisait sans conteste la réputation de la ville industrielle puisqu’elle contrastait nettement, surplombant avec arrogance la ville grise et rouge de sa haute tour gothique. Le bâtiment ne datait pourtant que du XIXème siècle mais tout concourait à faire croire qu’il était du XVème, elle s’en était toujours amusé. Les allées abondaient en promeneurs et autres badauds alcoolisés qui profitaient aussi du beau temps. « Hey chéééérie… T’as pas une tite cigarette ? -Hein ? -Une cigareeeeette ! - Désolée, je comprends pas… - Haha ! T’es pas d’ici toi ! Ichhh sp’echhhe deutsch nichhht !!!! -Oh là là je suis désolée… -Allemande ?! -Ah ! Non pas du tout… Le soulard au nez aviné avait déjà faussé compagnie aux deux amis qui partageaient la même incompréhension pour l’accent local. « Rah il est déjà rond comme une queue d’pelle et en plus il me prend pour une allemande, SUPER ! -Hein ? -Quoi hein ? -T’as dit quoi au début ? -Laisse… une expression, c’est pas traduisible en anglais. Je veux du pain, quand est-ce que les British sauront faire du pain ? -Arrête, c’est même pas vous les meilleurs en pain. -Pff, t’es jaloux. -Non, mais en Belgique ils en ont plus que vous ! -Ca veut pas dire qu’il est meilleur ! Gnagnagna !
Après une courte marche et une discussion contrastée sur les meilleurs apports de leurs pays respectifs, les deux compères arrivèrent à l’une des unions étudiantes. Un bâtiment sur quatre niveaux géré exclusivement pas des étudiants, avec sa boutique, sa salle de concert où Franz Ferdinand avait connu ses premières heures, sa cafétéria, sa salle de karaoké mais surtout le bar où l’on suivait le sport et où l’on jouait du billard. Une quinzaine d’autres étudiants de toutes nationalités s’étaient donné rendez-vous autour d’une bière que l’on servait par pinte pour une somme dérisoire. Le cru local, la Tennents. Les Ecossais étaient bien meilleurs en whisky, mais ici la bière était peu chère malgré toutes les restrictions et taxes du gouvernement visant à limiter l’abus d’alcool. C’était un réel problème social.
« Qui joue avec qui ? On a qu’à faire France-Italie ? demanda t’elle. On est pile deux et deux. -Ouais ok, mais pas de coup de tête si je m’en prends à ta mère ok ? -Rah vous faites chier avec ça. Sans attendre ils cassèrent le jeu et débuta un long après-midi à discuter de tout et de rien. -Tu vas à la fête de Murano ce soir ? -J’fais une overdose, j’irais au Uisge. On a pas idée d’inviter soixante-dix personnes dans ces cages à lapins un dimanche soir. Surtout pour se faire virer par la sécurité à minuit. -Bah ! Allez vient ! On s’en fiche ! On boit un peu puis on prend un taxi pour continuer la fête en ville. -Faites c’que vous voulez, moi je vais au Uisge le dimanche. -Blah Blah Blah ! se moquèrent les trois autres en face d’elle. -Bon ben du coup il fait faim un peu là, j’ai pas mangé ce midi, levé à 15h. On se fait un chips and cheese ? -Ok, marmonna t’elle. Comme ça ensuite je vous laisse. D’un pas lent ils se dirigèrent vers le fish and chips le plus proche. Ces trucs étaient une véritable institution et malgré leur grand nombre, ils tournaient tous bien. Celui où ils allaient était tenu par deux pakistanais qui les connaissaient bien et les saluaient souvent dans leur langage respectif avec un grand sourire. La mode, c’était de demander un chips and cheese. Une portion gargantuesque de frites couverte d’une masse de cheddar énorme. D’abord choquée, elle avait finit par apprécié ce poignard pour ses artères. -Sel ? Vinaigre ? -Ni l’un ni l’autre, merci ! Les quatre amis sortirent de l’établissement et se dirigèrent vers le Oran Mor, plus communément appelé la Church, parce que c’était une église romane reconvertie en pub. Un pub connu et reconnu dans tout Glasgow qui attirait la fine fleur glaswegiane autant que les étudiants et autres violonistes venus s’exercer en groupe dans le ventre boisé de la taverne où aux murs se côtoyaient les plus grands noms de la musique. Ce n’était pas là qu’elle irait ce soir, mais Oran Mor était le QG de tout étudiant international de l’University of Glasgow qui se respecte. Après avoir engouffré l’équivalent d’un mois de lipides, la fille quitta ses amis avec une promesse de retrouvailles dans la soirée si ils allaient au Nice’n’Sleazy, le bar le plus branché de la ville dans lequel les étudiants de la prestigieuse école d’art de la ville se retrouvaient pour orner les murs de leurs fantaisies artistiques, jouer un morceau en sous-sol ou partager un white russian, spécialité alcoolisée à base de vodka et de lait vendue pour quasiment rien. Ambiance déjantée garantie en face du club le plus teenage de la ville. Le ventre plein, elle arriva au Uisge Beatha. La longue façade blanche à la titulature orange était desservie par une petite porte marron qui une fois passée vous importait littéralement dans les ambiances les plus folkloriques. En gaélique écossais, Uisge Beatha voulait dire Bar à Whisky et à ce propos une ribambelle de serveurs en kilt étaient prêts à vous faire déguster n’importe quel malt de l’abondante sélection de 250 uisge à la carte. Si vous l’aviez fait, ils vous aurez volontiers expliqué les caractéristiques de tel nom sur le menu en vous expliquant dans un accent caractéristique comment placer le précieux liquide sur vos lèvres et sous la langue afin de le déguster au mieux. Elle demanda un Irn Bru, la deuxième boisson locale. Présentée dans une cannette bleue, la boisson gazeuse à la suspecte couleur orange finissait avec brio son repas déjà bien fatal. Du sucre, du sucre… ah et ! des colorants, des ajouts divers et… rien de naturel. Après avoir pris sa boisson elle se dirigea vers la gauche où une toute petite porte lui faisait face. Un bruit étouffé de guitares et de violons tentait de s’échapper par les interstices de la vieille porte en bois qu’elle ouvrit avant de descendre quatre ou cinq marches grinçantes et de refermer soigneusement derrière elle. Il était assez tôt et les épaisses tablées de bois n’étaient pas encore complètement occupées, ni même les vieux buffets qui arrivée une certaine heure servaient de siège aux plus téméraires. Sans plus attendre, elle se fraya un passage parmi les gens pour rejoindre la petite place qu’il restait sur le coin de la banquette en cuir du fond. Elle déposa son verre sur la grande table après avoir salué les musiciens d’un hochement de tête et s’asseya avant de laisser tomber sa tête sur le distributeur déglingué de cigarette, lui-même dominé par le tableau trouvé d’un personnage sévère qui regardait l’assemblée de curieux. De légers rayons parvenaient encore à illuminer la pièce à travers de petites vitres colorées et bientôt on allumerait des bougies plantées dans le goulot de bouteilles de whisky vides. Talisker 18 years. Glenmorangie 10 years. C’était le nom des chandeliers. Après s’être laissée absorber par les boiseries brunes aux reflets de grenats que l’or des flammes venaient réveiller et que la mousse d’ivoire des bières venait arroser, elle déposa son attention sur la quinzaine de musiciens qui sans cesse se relayaient. Assis sur des caisses, tabourets, tables, bancs ou vieilles chaises, ils envoyaient tantôt des notes enjouées tantôt des airs attristés qui rebondissaient aussi bien dans les esprits que sur les murs de bois ambré. Une valse, ou non, une gigue de guitares, violons, mandolines, banjos, accordéons, cornemuses, tambours ou encore la flute traversière se donnait ici chaque dimanche. Un rituel apprécié aussi bien par les locaux que par les touristes et autres exilés qui connaissaient la bonne adresse. L’idée était simple, n’importe quel musicien donnait les premiers accords d’un air connu ou au moins connu d’eux, et les autres lui emboitaient le pas selon leurs envies et fantaisies. Le jeu n’était jamais figé et un Yesterday des Beatles pouvait aisément se transformer du tout au tout quand on y ajoutait la course d’une mandoline et la douceur tranchante du violon. Après quelques morceaux et un bon nombre de verres vidés, les spectateurs étaient si nombreux que la chaleur moite qu’ils émanaient faisaient transpirer les joueurs eux même. Du blues à l’entrain folklorique, tout les répertoires y passaient pour les plaisirs des oreilles avec parfois un spectateur surprise qui faisait son entrée dans le show en dévoilant un yukulélé ou encore un saxophone. A mesure que la soirée passait, certains s’échauffaient dans des chants désespérés où leurs voix hurlantes venaient pleurer un amour impossible avec une girafe ou celui trop épris de deux amants cocasses et les notes explosaient dans les rires des visiteurs. C’était toujours ironique de voir ces personnages qui, ignorés dans des saltimbanques improvisés de Buchanan Street, se voyaient les stars d’un soir acclamés par tout un bar. Ils n’avaient pas de nom, ils étaient les accords et les voix du Uisge, fervents amoureux de cette ville aux nombreuses cicatrices sociales mais qui donnait un amour, une aide aux passagers d’un jour à travers la voix de ce que les Ecossais eux-mêmes appelaient « des diamants bruts ». Un cœur en or dans un corps de pirate, pas très avenant au premier coup d’œil mais capable de vous dédier une minute, dix ou bien une heure si vous étiez dans la panade. Parce que dans l’ombre de sa grande sœur (mais plus petite) Edimbourg, Glasgow et ses briques, ses avenues mal éclairées, ses pubs aux ambiances endiablées, ses habitants sanguins, sa malbouffe, ses bhoys et ses rangers, ses églises et ses temples, ses saltimbanques, ses crises et sa verdure, Glasgow, la Mexico européenne en matière de coups de poignards, Glasgow pâtit de l’ignorance jusqu’à que vous y mettiez le pied et qu’après un apprivoisement difficile d’un jour ou dix vous vous disiez qu’au fond, vous êtes aussi un Wee Gee. Après un long songe, elle se mit elle aussi à taper sur la tablée devant elle au rythme du banjo et de la chanson finale jouée chaque dimanche, Whiskey in the Jar des Dubliners.
Elle rentrerait ensuite dire bonne nuit à ses trois mats, qui dans une fierté sans orgueil comme celle des habitants du joyau calédonien, défiaient la lune et les étoiles. Dans l’encre de la nuit, elle marcherait le long de ces voies déconseillées en fredonnant un timide Flower of Scotland. La Fleur d’Ecosse. Comme un chardon. La rude et piquante Glasgow.
Dernière édition par Maky le Lun 21 Juin 2010 - 16:53, édité 1 fois | |
| | | Maky Admine Discrète
Nombre de messages : 644 Age : 46 Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Lun 21 Juin 2010 - 16:49 | |
| Les votes sont ouverts jusqu'au dimanche 4 juillet ! | |
| | | John Panda King of Bambou
Nombre de messages : 990 Age : 35 Localisation : Lille Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 4:00 | |
| Je vote Ziisko parce qu'elle est mignonne, et parce que c'est exactement le genre de créa que j'apprécie. Cela dit c'est la seule créa - a proprement parlé - de la sélection, mais j'aime beaucoup. il y a selon moi un vrai travail de création, et une idée certaine de la composition de l'image de la ville. Et même si j'aime beaucoup la participation de Blond pour Fourvière et la petite Tour Eiffel, le texte de Link3r pour la description du 'balladeur', ou la photo de Mr Jules, ou encore le dessin de Silver, mon choix se porte sur Ziisko. | |
| | | abrutim Rebelle de la foret
Nombre de messages : 2552 Age : 37 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 8:55 | |
| Kiky > parceque j'adore cette ambiance, ça me rappelle un peu cette Irlande qui me manque tant ! | |
| | | Blond Fout-la-zone peroxydé
Nombre de messages : 546 Age : 40 Localisation : Lyon / Alsace Date d'inscription : 22/12/2008
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 10:29 | |
| C'est intéressant de voir toutes les manières dont le sujet a été traité... Un grand bravo à tous ! Maintenant l'heure du choix.
Celles qui m'ont le plus touché : - Nine et son imagination débordante - Silver et son coup de patte toujours aussi intéressant et expressif - Jacob parce que j'ai toujours aimé cet entre-deux, à la limite des villes. Ces espaces oubliés, délaissés, où l'on ne sait pas vraiment où l'on est... où commence la campagne, ou s'arrête la ville... Puis le coté industriel, ça m'a toujours parlé ! Ta photo est superbe, la couleur, la composition, la lumière... Froid et glacé, j'adore !!!
Allez hop, je vote Jacob !!
Et n'oubliez pas, choisir, c'est mourir un peu ... | |
| | | Ambyon Miss Ananas
Nombre de messages : 2026 Age : 36 Localisation : Lens Date d'inscription : 09/02/2006
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 10:34 | |
| J'vote pour ma moitié parce que j'aime le bleu, j'aime le flou gaussien, j'aime les fils qui traversent le soleil couchant. | |
| | | kiky270281 Admin de Schrödinger
Nombre de messages : 2477 Age : 43 Localisation : Parce que TOULON! Date d'inscription : 10/01/2006
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 11:01 | |
| Je vote pour zeckl. On a une belle mosaïque, chacun apportant une vision différente. J'vais pas toutes les citer, mais toutes les participations, sans exception, ont quelque chose de particulier, et méritent le coup d'être vu/lu, et le choix a été très difficile. Franchement, un grand bravo à tous. Et merci à Timounet d'avoir voté pour moi alors que j'ai fait qu'à l'embêté pour ce concours
Dernière édition par kiky270281 le Mar 22 Juin 2010 - 14:03, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 11:39 | |
| Bon sang, c'est du lourd. Je vais faire comme Blond en citant mes participations préférées... Je suis juste fan du texte de Link3r, comme il le sait j'adore tous ses textes (jetez vous sur sa galerie d'ailleurs) et celui-ci a vraiment une ambiance particulière... De plus ça touche un thème qui me plait énormément, cette espèce d'apocalypse mélancolique... alors en plus mélangée avec du Archive... Nine, bien sûr, qui nous souffle encore de son putain de talent pour écrire. C'est un univers assez nouveau pour tes textes, je ne m'attendais pas à trouver un tel scénario et c'est une sacrée belle surprise... J'aime énormément. Jacob, comme Blond ce genre de paysages ne me laissent pas de marbre et je trouve qu'avec cette photo tu as franchement exploité tout son potentiel. En voyant cette photo, ça me fait voyager et me rappelle tous mes voyages en train. Well done. zeckl : Holy crap. Première fois que je lis quelque chose de ta plume et j'avoue que je suis sur le cul... Y a une de ces ambiances dans ce texte... je le découvre et j'ai l'impression de découvrir cette ville si particulière en même temps. Je veux dire, y a du vécu et ça se sent vraiment quoi. Du coup j'hésite depuis hier pour vous quatre. J'adore vos quatre participations pour des raisons complètement différentes... Au final mon vote va a zeckl qui m'a réellement touché avec son texte. Et encore une fois, je suis d'accord avec Blond pour le fait de choisir. Franchement, s'il y avait eu la possibilité de votes multiples, je l'aurait fait. Bravo à vous tous. |
| | | Anykey Membre sympa
Nombre de messages : 100 Age : 31 Localisation : Roubaix, Nord Date d'inscription : 20/06/2010
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 12:47 | |
| Moi j'ai voté pour Mr. Jules parce que je suis assez agoraphobe et que le côté oppressant de la ville est bien retranscrit par cet effet plongeant | |
| | | zeckl Viking Casquée
Nombre de messages : 2856 Age : 35 Localisation : Glasgow, UK Date d'inscription : 16/06/2006
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 13:44 | |
| Kiky : J'aime beaucoup l'aspect vaporeux de ton cliché. Il apparait comme un songe et c'est une belle interprétation du sujet. Link : Wow ! Interprétation vraiment moins 'touristique' que la mienne (première pensée que j'ai eu). J'aime beaucoup cette écriture saccadée, lapidaire et l'humanité / inhumanité a fortiori que tu décris. Silver : Parce que comme d'hab tu déchires ! Même si il y a beaucoup de pessimisme dans ces portraits de ville, la tienne est encore bien écrite et dessinée. = ) Et j'adore le contraste du rouge. Ziisko : graphique, ça c'est sûr. Je ne rejoins pas le panda qui dit que c'est la "seule" vraie création (parce qu'un texte on le prend pas dans l'cul des vaches) et que Silver crée aussi mais je le rejoins en ajoutant un "graphiquement". Nine : Ma préférence. Ca m'a tenue jusqu'à la fin. Ton style est fluide et super agréable à lire, j'aime énormément les prénoms des personnages en plus. Une vision d'après pas pessimiste en fait, c'est pas le mot, puisque ce sont des enfants qui jouent. Il émane une certaine tristesse pour un monde passé, on se demande comment on est arrivé là, et puis finalement on se dit que ça n'a pas d'importance. Vraiment une belle imagination. Bravo. C'est typiquement le genre de texte que j'aime. Et merci à vous Silver et Kiky. | |
| | | Anykey Membre sympa
Nombre de messages : 100 Age : 31 Localisation : Roubaix, Nord Date d'inscription : 20/06/2010
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 14:33 | |
| J'ai failli voter pour Silver parce que j'aime beaucoup l'œuvre, le boulot qu'il y a derrière et le fait qu'il y ait un texte et une image , je trouve ça plaisant , mais j'ai voté Mr.Jules parce que son travail m'a vraiment fait ressentir quelque chose de fort En revanche , Jacob c'est pas pour être méchant , mais ça correspondrait plutôt à un sujet comme l'emprunte humaine/technologique dans la nature, si on m'avait montré ta photo sans le sujet , j'aurais jamais pu deviner que c'est le portrait d'une ville (le prend pas mal hein ?C'est juste pour expliquer pourquoi j'ai pas voté pour toi , sachant que le cliché est assez bien foutu). | |
| | | abrutim Rebelle de la foret
Nombre de messages : 2552 Age : 37 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 14:42 | |
| - Anykey a écrit:
- En revanche , Jacob c'est pas pour être méchant , mais ça correspondrait plutôt à un sujet comme l'emprunte humaine/technologique dans la nature, si on m'avait montré ta photo sans le sujet , j'aurais jamais pu deviner que c'est le portrait d'une ville (le prend pas mal hein ?C'est juste pour expliquer pourquoi j'ai pas voté pour toi , sachant que le cliché est assez bien foutu).
Parceque celui de Mr. Jules, quand tu le vois tu penses direct au sujet du concours Oo | |
| | | Anykey Membre sympa
Nombre de messages : 100 Age : 31 Localisation : Roubaix, Nord Date d'inscription : 20/06/2010
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 14:45 | |
| - Tim-Grave a écrit:
Parceque celui de Mr. Jules, quand tu le vois tu penses direct au sujet du concours Oo Oui, carrément, enfin c'est personnel alors je peux concevoir que certains ne penseraient pas directement à la ville en voyant sa photo, mais en tout cas c'est être de mauvaise foi que de penser que celui de Jacob fait plus penser au portrait d'une ville que celui de Mr.Jules ! | |
| | | John Panda King of Bambou
Nombre de messages : 990 Age : 35 Localisation : Lille Date d'inscription : 05/04/2010
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 14:53 | |
| Moi j'aimerais connaître quelle a été la démarche de ceux qui ont proposé des photos. Est ce que la photo a été prise spécialement pour le concours ou a-t-elle été prise avant mais vous l'avez sélectionnée parce quelle collait au sujet?
Et aussi, je pense que peut-être on aurait dû définir le sujet plus précisément en imposant le fait qu'on doive reconnaître la ville dont il s'agit. Non? (parce qu'on le comprend dans les textes de Nine, de zeckl, dans les participations de Ziisko, de Blond, d'Ambyon, mais pas dans toutes) Et je me demande, pour la participation d'Ambyon, pourquoi le carrefour rue Nationale / rue Esquermoise et la boutique Oliver Grant pour Lille? | |
| | | Maky Admine Discrète
Nombre de messages : 644 Age : 46 Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 14:56 | |
| En principe (je dis bien en principe. Je ne suis pas derrière chaque participant pour vérifier ), la participation doit être créée exprès pour le concours. Et pour ma part, je voterai ce soir. Je n'arrive pas à me décider. | |
| | | Link3r Membre sympa
Nombre de messages : 97 Age : 32 Localisation : France Date d'inscription : 21/04/2010
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 15:45 | |
| Je vote pour Jacob. Juste par ce que j'ai aimé.
Dernière édition par Link3r le Mar 22 Juin 2010 - 16:26, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 15:47 | |
| Je n'arrive pas à me décider non plus. Il n'y a pas une participation qui sorte du lot. Je trouve le niveau très bon, mais il n'y a pas une œuvre qui m'attire plus qu'une autre. |
| | | abrutim Rebelle de la foret
Nombre de messages : 2552 Age : 37 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 16:00 | |
| - Anykey a écrit:
- Tim-Grave a écrit:
Parceque celui de Mr. Jules, quand tu le vois tu penses direct au sujet du concours Oo Oui, carrément, enfin c'est personnel alors je peux concevoir que certains ne penseraient pas directement à la ville en voyant sa photo, mais en tout cas c'est être de mauvaise foi que de penser que celui de Jacob fait plus penser au portrait d'une ville que celui de Mr.Jules ! ben je suis de mauvaise foi alors | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 16:09 | |
| - Tim-Grave a écrit:
- ben je suis de mauvaise foi alors
T'inquiètes, on est deux Timounet. |
| | | abrutim Rebelle de la foret
Nombre de messages : 2552 Age : 37 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 17:03 | |
| ouf, je me sens moins seul ^^
EDIT : je viens enfin de regarder la conjugaison du verbe sentir, je ferais plus la faute ! | |
| | | Alf Modératrice
Nombre de messages : 1730 Age : 32 Localisation : Nantes Date d'inscription : 01/09/2008
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 17:50 | |
| Bon, j'ai hésité comme une malade mais j'ai fini par voter Kiky. Enorme coup de coeur pour sa photo ( le souci c'est que j'ai réellement adoré les textes de Nine et Link3r, principalement, et que j'suis fan de Silver alors le choix a été très dur -_- ) Toutes les participations sont excellentes. Après, ça m'touche plus ou moins mais vous avez tous un réel talent à mes yeux | |
| | | Maky Admine Discrète
Nombre de messages : 644 Age : 46 Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 17:54 | |
| J'aime beaucoup le texte de Link3r, pour le thème abordé et la façon dont c'est fait. Mais c'est peut-être un peu trop loin de l'interprétation que j'aurais fait du sujet du concours.
Silver... Bah c'est Silver. Le jour où je n'aimerais pas ce qu'il fait, les poules auront des dents comme on dit XD. Surtout que je suis très sensible au sujet traité.
J'ai également apprécié le texte de zeckl. Comme Silver, c'est la première fois que je te lis, je crois bien, et le style me plaît.
La photo de Jacob est très réussie. Je trouve ça intéressant d'avoir choisi cet endroit, à la limite de la ville, en plus à un moment entre jour et nuit. Je rejoins ce qu'a dit Blond.
Bref, j'ai eu du mal à me décider, mais mon choix s'est porté sur le texte de Nine finalement, parce que je le trouve remarquable et que c'est la participation qui m'a le plus touchée. Cette ville du désert est magnifiquement décrite, je m'y serais presque vue. Le texte a un côté très dépaysant alors qu'il finira par nous ramener à un lieu beaucoup plus proche de nous (je n'ose en dire trop de peur que certains ne lisent les commentaires avant les textes). Cette fin est géniale et terriblement bien amenée. | |
| | | Anykey Membre sympa
Nombre de messages : 100 Age : 31 Localisation : Roubaix, Nord Date d'inscription : 20/06/2010
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 18:26 | |
| - Nine a écrit:
T'inquiètes, on est deux Timounet. Je vous en veux pas, c'est pas grave Il y a aussi l'oeuvre de Ziisko qui me plaisait bien, et je me retrouve dans l'avis de John Panda d'ailleurs Ziisko si tu vois ma réponse , t'as utilisé une tablette graphique ? | |
| | | zeckl Viking Casquée
Nombre de messages : 2856 Age : 35 Localisation : Glasgow, UK Date d'inscription : 16/06/2006
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 19:21 | |
| Elle a utilisé du posca apparemment. (je réponds parce qu'elle est partie en vacances je crois)
Merci Maky ! | |
| | | Jacob Tu es mignonne?
Nombre de messages : 5415 Age : 41 Localisation : Lens - Lille (et les environs) Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: Concours n°17 - Le vote ! Mar 22 Juin 2010 - 19:29 | |
| Je ne vote pas encore, parce qu'il faut lire les textes avant. Et je n'aime pas lire en faisant autre chose donc ça attendra que j'aie le temps de faire ça au calme.
Mais bon, on m'invoque, alors me voilà. Ma photo est une vision de la ville. Ça peut ne pas être la vôtre, et je ne vous en veux pas si c'est pas le cas. Après, si on part sur ce principe, celle de Kiky c'est pas une photo de ville, c'est une photo de toits. Celle de Jules une photo d'un gens, tandis que celle d'Ambyon est celle de plusieurs gens. Chacun son ressenti, vous pouvez détester ma photo. Ça ne me vexe pas.
Une ville, ce n'est pas que des maisons, hein.
Et pour les curieux, c'est derrière chez moi. J'avais pris la photo un matin en partant au boulot - pasque j'aimais la lumière - y a quelques temps mais n'en avais jamais rien fait. Du coup je l'ai un peu travaillée (contraste, cadrage, du détail quoi) et présentée au concours. Et je n'ai pas retouché les couleurs qui résultent d'un lever de soleil spécial couplé à une balance des blancs bizarre.
Hypothèse pour répondre à John : Ambyon a pris plusieurs (comprendre entre 1000 et 1200) photos à Lille. Je suppose qu'elle a retenu celle là pour la composition (le découpage horizontal est intéressant je trouve) et le petit détail qui tue : les fringues rouges de part et d'autre. Si ça se trouve ça n'a rien à voir, et elle viendra me contredire violemment. Mais je le vois comme ça. | |
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