Rock-on Baby

T'as interdiction de faire une collab' sur la pub de Deezer hein !

Promis, promis. J'ai déjà une ou deux idées. ^^

Le vieil homme et la lune

Un homme était en prison, depuis très longtemps. Si longtemps que tout le monde avait oublié quel crime il avait bien pu commettre. Lui-même n’était pas certain de le savoir. Chaque jour, il refaisait plusieurs fois le tour de son étroite cellule, comptant et recomptant l’étroitesse de sa vie. Sa seule distraction était de guetter à la fenêtre. Elle était petite et couverte de barreaux, mais il pouvait, en se hissant sur la pointe des pieds, sentir l’air frais sur son visage. Il n’avait même pas la consolation de regarder les corbeaux passer près de lui, car il avait perdu la vue bien des années auparavant.

Jour après jour, sa vie continuait inchangée. Chaque matin, au réveil, il trouvait une cruche d’eau et un morceau de pain devant sa paillasse, et il commençait son va et vient. Souvent, le soir, la solitude le prenait au cœur, et il chantait les airs de son enfance. Or, une nuit où il ne trouvait pas le sommeil, il entonna une berceuse que sa mère lui avait souvent chantée pour l’endormir. Il la chanta lentement, en savourant chaque accord, revivant chacun des souvenirs qu’elle réveillait en lui. Mais malgré ses efforts, la dernière note finit par s’envoler de sa bouche et disparaître. Le vieil homme se retrouva de nouveau seul. C’est alors qu’une voix douce se fit entendre.

- S’il vous plaît, chantez encore, demanda la mystérieuse personne.
Le vieil homme se retourna vivement et tâta chaque recoin de sa cellule.
- Qui êtes-vous ? Finit-il par demander. Je ne vous sens nulle part.
- C’est que je suis bien au dessus de vous, répondit la lune. Depuis le firmament, je guide les âmes de la nuit. Mais on se sent très seul là haut. Alors quand vous chantez, je viens vous écouter. J’espère que vous ne m’en voulez pas.
- Pas du tout, répondit le vieil homme, étonné lui-même de se sentir rougir. Je suis heureux de savoir que vous appréciez ma musique.

Il entonna alors une nouvelle chanson. Puis une autre, et ainsi jusqu’au matin. Les jours et les semaines suivantes, il s’appliqua à dormir sous la chaleur du soleil, afin de pouvoir consacrer ses nuits à la lune. Ainsi, le crépuscule venu, il attendait avec impatience de sentir ses rayons pâles sur sa peau, et lui chantait alors les ballades les plus belles dont il pouvait se souvenir. Le temps passant, il se mit à les composer lui-même. Et la lune l’écoutait avec un plaisir toujours renouvelé.

Et puis une nuit, Elle arriva dans sa cellule, pour le trouver allongé sur sa paillasse. Malgré toutes les paroles qu’elle lui adressa, il ne bougea pas. L’âge avait fini par avoir raison de lui. La lune pleura, tout en continuant son chemin immuable dans le ciel. Elle pleura, et pleura encore.

Jusqu’à ce qu’un soir d’été, le vent dans les roseaux joue la chanson du vieil homme. Celle qu’il avait chantée lors de leur première rencontre et qui avait toujours eu la préférence de la lune. Elle comprit alors que son aimé avait, pour elle, sacrifié la chance qu’il avait d’avoir une autre vie, et s’était fait souffle. Même s’ils ne pouvaient plus se parler comme avant, ils ne seraient plus jamais seuls.



Bon, je suis en période contes/bon sentiments et ça commence à me gaver... Ca va changer.

Parchemin Parchemin
Que ça change si tu veux, mais ce conte est tout simplement sublime.
Je n'ai pas eu le temps ni vraiment l'inspiration pour cette musique (elle m'inspire trop de choses ), donc envoie la nouvelle musique Didier, que je m'y remette ^.^

Il n'était pas trop tard, et si les anciennes musiques t'inspirent, n'hésite pas

Ton texte est.... waow quoi.
Cette phrase : "Je fermai les yeux, je refusai de voir." m'a tuée, je ne sais pas pourquoi elle m'a serré le coeur^^
Et très belle idée. Bref, bienvenue chez les scribouilleurs de la collab' xD

Pour reprendre une expression vulgaire, ton texte tabasse, Sucre ^^

Comme le disait Miss Biscuit, ce qui est beau dans ces collabs c'est qu'il n'y a jamais de trop tard. Donc si un autre morceau t'inspire, je t'en pries, fais-toi plaisir ^^.

Nouveau morceau ce soir.. Je cherche, je cherche.

ET pour cette semaine, du classique encore.
Qui ne connaît pas...

Queen, who wants to live forever ? https://www.youtube.com/watch?v=OgK_keIJq-4&feature=related

[Heureuse que ça vous ait plu, je vais essayer de faire mieux... J'avoue que cette chanson ne m'inspire pas grand chose à part une envie folle d'éclater de rire. Un texte empreint de dérision était donc de mise... Et comme je me sens d'humeur à écrire sur les histoires d'amour, ça fera une sorte de parallèle avec mon précédent post =p. Et j'ai toujours un bon sang de souci avec les paragraphes, qui fait que je ne peux pas mettre en forme correctement. Désolée... Edit : j'ai trouvé la seule solution, copier coller mon post dans un .txt pour le mettre en forme. Nul et long, quelqu'un a mieux ?]

Chéri, que dirais-tu de rester allongé près de moi pendant que j'écris ma nouvelle histoire ? Je sais que tu aimes mes histoires. Moi assise dans le canap, les jambes croisées sous moi, toi allongé, la tête au creux de mes jambes. C'est notre rituel. J'écris, tu écoutes ma plume dessiner les traits de paysages merveilleux, avant que toi tu ne dessines les courbes de mon corps à l'encre de tes mains...
Ca va, tu es bien installé ? Alors, cette histoire... Voyons.... Je mordille mon stylo, les yeux perdus dans le vague. Je repousse distraitement quelques mèches sur ton front. Je veux une histoire de bonheur. Je veux des personnages en bonbons acidulés, je veux du rose dans le ciel et des nuages en barbe à papa. Je veux une mer de violettes, je veux une plage de neige orangée. Je veux des oiseaux avec des ailes d'ange, je veux des coccinelles avec des sourires de Chat de Cheshire. 
Tu m'écoutes chéri ? Non bien sûr, je plaisante, je ne vais pas créer cet univers digne de Dali ou d'une composition de Huysmans... Mais c'est cette mélodie-là que je veux sous mes doigts. Je veux créer le bonheur, un bonheur aussi épais que du sirop. Mes personnages sont heureux, c'est une histoire sans histoires, un bout de vie sans soucis, une course à perdre haleine en haut de la falaise avant de s'arrêter, baigné par le soleil, la mer ronronnant sous soi, de s'écrouler en arrière et de dévaler dans l'herbe en riant.
Tu te rappelles, chéri ? C'est comme lorsque nous nous sommes rencontrés. Une histoire de bonheur... J'en ai assez de ces histoires en demi-teintes, où le chevalier se révèle le démon. Je veux du rose pétant, du bleu océan, du jaune jonquille, du bonheur plein la page quoi ! Qu'en penses-tu chéri ? Je te souris, tu as les yeux clos. Que tu es doux, ainsi... Et moi j'écris, j'écris, j'écris, je confectionne ce sirop de bonheur, tellement épais et sucré qu'il dégouline de joie de vivre. Comme ma joie d'écrire et d'être là, toi comme ça.
Avant que tu ne dessines mon corps à l'encre de tes mains, trempées dans mon sang, chéri. Je te souris. Que tu es doux, ainsi... Les yeux fermés. Je veux du bonheur plein les pages pour effacer la douleur plein mon ventre. Comme lorsque tu modelais mon corps à l'encre de tes coups, chéri. Mais que tu es doux ainsi... J'ai coloré notre vie de couleurs lorsque j'ai fait feu, et mes jambes sont délicatement imbibées de sang. Mais pour une fois ce n'est pas le mien... Je ne veux plus du rouge pétant ni du bleu hématome ni du jaune infection ni du malheur plein la tête quoi ! Tu m'écoutes, chéri ?

[Je viens d'arriver (tout est dans ma présentation ^^) et j'amorce immédiatement sur ce topic qui est une première pour moi. Je n'écris d'habitude que dans un cadre médiéval-fantastique. Alors soyez indulgents s'il vous plaît.]

Cette nuit, il pleut. Depuis maintenant une semaine, il pleut. Mais ça ne change rien. On s'en fout du temps qu'il fait. Je dois sortir de toutes façons. J'enlève mes vêtements du jour et décide de prendre des sous-vêtements plus larges. Ils ne devront pas gêner ma course. Un jean renforcé et tout aussi large, mais qui sert à la ceinture. Un t-shirt noir comme de l'encre, moulant. Une épaisse chemise de la même couleur, puis mon blouson. Un blouson de cuir. Ce n'est pas l'idéal sous la pluie c'est vrai. Mais le cuir c'est bien. Ça stoppe mieux les lames que le polyester. Je mets mes godillots, elles aussi sont noires, et en cuir. Je m'arme d'un couteau d'une quinzaine de centimètres que je glisse dans ma ceinture et je m'apprête à sortir. Il ne me manque plus qu'une chose, et je serais prêt. Ce n'est pas utile maintenant, ni par ce temps, mais sans, je ne pourrais pas.
Je prends mes lunettes de soleil et les pose sur mon nez. J'ouvre la porte et je m'enfonce dans la nuit.

Dehors, il n'y a pas un chat. Même les clodos se terrent quand il pleut, et le peu d'activité présente reste les néons qui clignotent. Il n'y a plus de transports en commun et les voitures se font très rares dans ce quartier. Surtout la nuit. Je bifurque dans une ruelle et sait que je ne reverrais peut-être jamais la lumière du jour. Mais rien n'est éternel. Et justement, je ne suis rien.
Depuis que je les ai vu l'emmener, cette fille. Depuis que je l'ai vu me supplier de l'aider, cette fille. Depuis que je n'ai rien dit ni rien fait pour cette fille. Je suis mort.
Le dédale de ruelles dans lequel je suis entré appartient aux caïds du coin. Des mecs qui n'ont peur de rien ni de personne. Mais qui pourtant ont commis une erreur. Avant de partir, ils allaient me coller une balle entre les deux yeux. Le chef a retenu son sbire, faisant un simple signe de tête. "Pas la peine d'attirer l'attention pour ça" avait-il dit.
Les portes se sont refermées, ils ont disparu. Mais je sais où ils sont. J'ai grandi dans ce quartier, et tout ce quartier sait qu'il n'y a qu'eux peut enlever à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit quelqu'un. La pluie ruisselle le long de mes cheveux, mouille ma nuque et noie ma sueur sous ma chemise. Je suis prêt, mais je rêve. Je n'arrive pas à croire ce que je suis en train de faire. Je ne suis qu'un minable, un type sans histoires. Et pourtant je vais ce soir affronter les pires truands de la ville pour une fille que je n'ai vu qu'une fois.

Je souris. Voilà qui ferait une bonne histoire pour un super-héros. Voilà qui permettrait de faire 3 ou 4 films à 7 millions de dollars. Car après la fille, je pourrais aller sauver un chien, une marmotte ou qui sait, un extra-terrestre ?
Je rigole de mon imagination, je souris de mes rêveries, et je ne vois pas le coup venir.
Je sens le cuir du gant écraser mon nez avec force. Mon corps qui vole et s'étale, faible, sur les pavés mouillés. Il est temps maintenant. Je dois me battre.
Un coup de pied vient broyer mes côtes et je roule sur plusieurs mètres. J'ai accompagné le mouvement, une main à terre, mes deux jambes repliées sous mon corps. Je me lève.

- Quoi ? Tu sais pas à qui il est le quartier, dis-moi ? Quoi ? On t'a jamais appris à pas te balader tout seul la nuit, dans nos ruelles ?

Il accentue le dernier mot, expulsant de l'air pour accompagner son poing. Je me penche à gauche, le poing frappe du vide. Je passe mon bras par-dessus le sien, colle mon dos au sien et attrape sa tête avec mon coude. Je me replie sur moi-même, forçant sur mes omoplates. Je m'arrête au "Crac" sonore qui suit. Et laisse le corps sans vie de la brute glisser par terre. L'homme en face de moi n'a pas le temps de réaliser, de comprendre. J'attrape son manteau et l'utilise pour lui mettre un coup de boule. Il encaisse, mais semble quelque peu sonné. Je prends mon couteau et le plante aussitôt dans la gorge de ce personnage immonde. Son sang coule sur mes doigts. Je retire mon couteau et laisse à nouveau un corps sans vie par terre. C'était presque trop facile. Mais j'ai été surpris. Et ce n'était pas bon.

Je reprends ma route.

Je sais que le quartier général de la mafia locale se trouve à deux cent mètres. Je sais aussi qu'ils me verront au moins 50 mètres avant que je ne l'atteigne. Un frisson parcourt mon échine. Un seul type, tout seul contre une vingtaine de malfrats. Voilà qui devrait faire un plan séquence d'une bonne trentaine de secondes. Juste avant que je ne les tue tous et libère la fille. Ça, c'est ce qu'il y aura dans mon film. Car maintenant, je suis à 60 mètres de leur repaire, et j"hésite. Je n'ai aucune chance. Mais qui voudrait vivre pour toujours ? Et quel meilleur moyen de mourir ?

J'inspire profondément et avance. J'entends au loin des voix qui parlent, organisent des ombres. J'entends des armes se charger. Je souris encore. Pourquoi est-ce toujours les méchants qui sont les mieux armés ? C'est vrai, j'aurais été plus débrouillards, j'aurais pu m'équiper. Mais avec ou sans, mes chances me paraissent égales. Alors autant y aller sans, et tomber avec panache. Je continue d'avancer, et les ombres devant moi attendent avant de tirer.
Les cons ! Ils ont dû s'attendre à une descente de police. Ils sont au moins 30 ! Tous armés jusqu'aux dents, tous prêts à tirer. Et en face d'eux, sans le doute le plus con de tous, moi. Un gamin presque, qui se la joue et fait peur aux grands méchants. Je souris. C'est bête. Je passe mon temps à sourire. Sans doute pour masquer ma nervosité. Ça a l'air de marcher, ils ne voient rien. Pire, mon sourire carnassier semble les effrayer même.

- Eh ducon ! Qu'est-ce que tu fous là ?

- Je viens voir votre chef.

Je parle d'une voix calme et claire. Je m'impressionne. Limite, j'ai envie d'être quelqu'un d'autre. Pas parce que ma place ne me convient pas, mais juste pour avoir le plaisir de me voir là, comme ça, braver ces mecs.

- Et tu lui veux quoi à notre chef ?

- J'ai un message pour lui.

Je montre alors ma main encore tâchée de sang. La pluie en a effacé pas mal, mais il en reste suffisamment. C'est que ça saigne beaucoup une artère sectionnée...
Le type me regarde avec des yeux étonnés, et tente de percer mes lunettes de soleil. Il ne voit ni la peur ni la doute dans mes yeux. Seul mon visage et ce fin sourire de prédateur. Il fait demi-tour, nous attendons. Toutes ces armes braquées sur moi, ça me fait un peu peur. Mais je sais qu'ils ne tireront pas. Pas tout de suite. Et puis il parait qu'on n'entend jamais la balle qui doit nous tuer. Alors je n'aurais pas le temps de m'inquiéter, s'ils tirent.

Le premier type revient, il me fait signe d'approcher. Ils me fouillent et prennent mon couteau. Je ne bronche pas, ils sont rassurés. J'entre dans le bâtiment, qui ressemble à une ancienne bibliothèque, et je vois en face de moi l'homme qui m'a sauvé la vie. Ou qui me l'a prise, si on estime que ne plus rire, chanter et s'amuser fait partie de la vie. Il s'approche.

- Qu'est-ce que tu veux ?

Je ne réponds pas. Je souris moins même. C'est l'heure.

- Qui voudrait vivre pour toujours ?

Lui demandes-je avec émotion. Il a un mouvement de recul. Je dézippe mon blouson et le laisse tomber. Scotché en haut de l'une de mes manches, un deuxième couteau que j'arrache vivement pour le planter dans la gorge du mafieu. Je n'ai pas à tourner, je n'ai pas à déplacer la lame dans sa chair. C'est un coup mortel. Un coup unique. Un "one shot" comme je le disais jadis, quand je jouais encore aux jeux vidéos.
Son second sort immédiatement son flingue et me colle une balle direct dans le crâne. Je sens mon corps tomber à côté de cette pourriture. J'atterris, je n'ai même pas mal.
Je suis figé, mort. J'attends que la lumière s'éteigne. Ou apparaisse. J'ai toujours été un mec moyen, minable. Je ne sais pas où j'irais, mais déjà, j'ai un aperçu de ce que pourrait être l'enfer. Car je revois, imprégnée profondément dans mes souvenirs, ce qui déclencha tout ça.
Ce qui me bombarda dans toute cette merde. Et ce à quoi je ne pouvais plus m'empêcher de penser. Ce qui me poussa à bouger, ce que je devais stopper, ce qui me tua.

Deux jours après l'enlèvement, à moitié nue, au milieu des ordures. Cette fille, morte.

[Désolé c'est un peu long.... Et je me suis laissé emporter par la tristesse de la chanson, à laquelle je fais quelques clins d'oeil. Je ne sais pas encore quelle est la tolérance pour les "gros mots", mais je me suis placé dans le contexte. Voilà, j'espère que ça vous aura plu.]

Sucre a écrit:

Edit : j'ai trouvé la seule solution, copier coller mon post dans un .txt pour le mettre en forme. Nul et long, quelqu'un a mieux ?

Envoie un MP à Kiky, en lui expliquant le problème, et en lui expliquant ce que tu utilises comme ordi, navigateur et tout ce genre de trucs.

Kiky est grand.
Kiky est Bô.
Kiky est fort.

Jacob a écrit:

Sucre a écrit:

Edit : j'ai trouvé la seule solution, copier coller mon post dans un .txt pour le mettre en forme. Nul et long, quelqu'un a mieux ?

Envoie un MP à Kiky, en lui expliquant le problème, et en lui expliquant ce que tu utilises comme ordi, navigateur et tout ce genre de trucs.

Kiky est grand.
Kiky est Bô.
Kiky est fort.

Bien chef, oui chef, merci chef ! *salut militaire*. Kwen... le dépressif qui finit mal, c'est mon filon d'habitude >o< ! Mais je consens à te laisser l'exploiter, t'as géré. J'adore.

Kwen, je te salue bien bas.
Ouille. Moi et la souplesse hein.

Super texte, encore un personnage bien quoule ^o^
Jacob, quand est-ce que tu nous fais partager ton imagination débordaaante ?

Hop, mon premier texte (j'en ai fait deux, un sérieur, un plus déconne quand même).

Le soleil se couchait sur le champ de bataille. Chaque armée avait déjà rappelé les survivants et devait être en train de les féliciter pour la grande victoire qu'ils venaient de remporter. Bientôt, les détrousseurs de cadavres rejoindraient les corbeaux et achèveraient les blessés. Tous ceux qui étaient restés allongés sur la terre humide, incapables de se relever par leurs propres moyens pouvaient se considérer comme déjà morts. Ce n'était pas ce que voulait Myrrdin. Normalement, il aurait aussi dû être là haut, sur la petite colline où les feux brillaient, en train de manger en pensant à la chance qu'il avait eue encore ce jour là.
Sauf qu'aujourd'hui, un cheval s'était écroulé sur lui. C'était en plein milieu de la mêlée. Un cavalier de l'armée adverse s'était perdu dans leurs lignes d'infanterie. Quand ils l'avaient encerclée, la bête s'était cabrée. Elle avait piétiné une dizaine d'homme, et avait continué à se débattre même après que son cavalier ait été tué. Puis brusquement, elle avait fait volte face, et Myrrdin s'était retrouvé juste contre son flanc. Un instant plus tard Le cheval s’écroulait comme un arbre mort, atteint d’une balle en pleine tête. Myrrdin s’était retrouvé coincé entre sa carcasse épaisse et le sol. Il avait senti le poids de l'animal rouler sur lui, broyant sans pitié os et organes.
La douleur lui avait fait perdre connaissance, et quand il s'était réveillé, tout était fini. Son unité s'était retirée, sans même l'emporter. Peut-être même les autres n'avaient-ils pas remarqué qu'il était manquant. Et Myrrdin était resté bloqué sous la carcasse du cheval sans pouvoir ne serait-ce que bouger les bras pour se dégager. Il avait beau essayer de se démener, ses membres restaient inertes, refusant de lui obéir. Tout ce qu'il pouvait faire était attendre de mourir de ses blessures, ou qu'un détrousseur de cadavres lui ouvre la gorge pour pouvoir récupérer ses bottes en paix. Le désespoir gagna l’esprit de Myrrdin, et il cessa de se débattre. Il n’essaya même pas de chasser de voile noir qui se déposait devant ses yeux, ternissant l’éclat du soleil couchant.
Un corbeau plus hardi que les autres se posa sur son épaule et planta son bec dans ses chairs, le sortant un instant de sa torpeur. Il redressa la tête sous la douleur. Cela suffit à effrayer le corbeau, qui s’envola à tire d’aile. Son visage retomba lourdement sur le sol. L'engourdissement le gagnait, étouffant même sa panique à l'idée de mourir. Il voulait juste fermer un peu les yeux, quelques instants, pas plus.
Quelque chose tinta près de son oreille. Un sursaut lui traversa le corps, repoussant la torpeur mortelle. « S’il vous plaît, voulut-il demander, s’il vous plaît aidez moi ». Mais ses lèvres refusèrent de bouger.
- Alors, mon garçon, ricana une voix froide tout contre lui. Que me donneras-tu si je t’accorde la vie éternelle ?



Et Hop, le deuxième texte.

Qui veut devenir éternel ?


Le nombre de candidats n'avait cessé de diminuer depuis le début de la sélection. Il avaient d'abord été cent, puis cinquante, puis dix. Et ce soir, seuls cinq d'entre eux resteraient en lice. L'excitation était palpable parmi les participants. Les yeux s'épiaient dans la pénombre, cherchant une trace de fatigue ou de découragement sur le visage du voisin. Il n'y avait pas de place pour les faibles ici.
Juste au dessus de Leroy, l'enseigne lumineuse clignota, puis s'alluma complètement. Les lettres de feu illuminèrent la salle.
Immédiatement, les caméras se mirent à ronronner, balayant les rangs clairsemés des candidats. Les notes aigrelettes du générique s'égrenèrent et les deux présentateurs commencèrent leur rengaine hystérique :
- Mesdames et messieurs bonjour, et bienvenue dans « Qui veut devenir éternel
? ». Il y eut ensuite une petite pose pour le roulement de tambour qui serait ajouté en post production. Docile, le publique battit des mains avec enthousiasme quand le chauffeur de salle brandit son petit panneau vert.
- Ce soir, dans « Qui veut devenir éternel », reprit la présentatrice, une élimination drastique. Seuls les forts et les intelligents ont une chance d'accéder à la récompense suprême. Et dès la fin de cette épreuve, ils ne seront plus que cinq à pouvoir prétendre à la victoire.
- Mais avant d'annoncer l'épreuve du jour, mesdames et messieurs, renchérit le présentateur avec un enthousiasme d'essoreuse à salade, je vous rappelle que vous pouvez voter pour votre candidat préféré. Les candidats qui perdront l'épreuve pourront éventuellement être sauvés si vous être suffisamment à voter pour lui. Les visages des candidats et leurs numéros vont maintenant s'afficher sur votre écran. N'oubliez pas que le gagnant, mesdames et messieurs, remporterai le prix ultime : la vie éternelle. VOUS pouvez lui offrir cela, mesdames et messieurs en envoyant un simple SMS avec le nom de votre candidat au 000 ETERNAL
Il y eut une nouvelle pause dramatique, puis la voix suraiguë de la présentatrice reprit sa litanie.
- Et maintenant sans plus attendre, l'épreuve du jour.
Un vent d'excitation traversa le groupe des candidats. Les choses sérieuses commençaient. Le cœur de Leroy s'emballa tandis que le présentateur, son sourire lifté remontant jusqu'aux oreilles, tirait le petit carton de l'enveloppe scellée.
- Et l'épreuve du jour est... De nouveau il marqua une pause pour les roulements de tambour à rajouter.
- Le supplice de Cléopâtre, reprit-il alors que la salle s'assombrissait brusquement. Chaque candidat sera enfermé dans une pièce remplie d'aspic. Les cinq qui survivront le plus longtemps seront qualifiés. N'oubliez pas. Si vous voulez qu'un candidat s'en sorte, envoyez son numéro par SMS au 000 ETERNAL.

Parchemin je t'aime
Décidément, c'est bien affreux. Ma collab' arrive bientôt hein --'

Et hop, j'ai enfin lu les textes ^^.

Sucre, je suis fan de des nuages en barbapapa et des sourires de chat du cheschire. XD

Kwen, bienvenue parmi nous j'espère que tu nous fera tout plein d'autres collabs ^^.

Parchemin, ton premier texte il donne faiiiiiim >o< ! Ca pourrait être le début d'un texte épique médiévalo-fantastique où ton héros devient un semi-immortel maudit, assassin aux ordres d'un noir Dieu du Chaos et il retrouve la rédemption dans la Rose Blanche de Sal'dal, fille unique d'un empereur, qu'il doit tuer car elle sera responsable de la chute du Dieu, mais comme il en tombe amoureux il ne la tue pas et se retourne contre le Dieu et c'est comme ça que le Dieu chute (quoi c'est ni original ni... MAIS ZUT, c'est vrai, son texte donne faim d'une suite ;-;...).

Le second est déjà beaucoup plus acide, j'aime beaucoup, au pays du non-sens, la bêtise est bouffone et l'ironie est reine...

Merci pour les nuages en barbapa u_u. Mais je le reprendrai, celui-là, pour le développer en un vrai texte, sa narratrice n'est pas encore assez barge à mon goût.

Ha ha ha, je demande à voir.

Pour le premier texte, je verrai. J'ai bien envie de continuer l'univers... On verra. Mais bon, le pauvre Myrrdin sera sans doutes plutôt un agent d'un dieu du bien hyper amer qui veut avoir quelqu'un pour se salir les mains et lui a menti en disant le rendre immortel. Du coup il l'envoie buter le dieu en chef, et naturellement Myrrdin n'y parvient pas. Et il ne doit son salut qu'à...

Bon, pas très original non plus ^^

J'aurais eu du mal, mais voilà ma collab'
Fidèle à moi-même, après avoir sué sang et eau pour la commencer, je ne la relis pas, donc n'hésitez pas a me montrer les fautes d'autograf et/ou de style.
*salut*



Les deux silhouettes perchées sur l’antenne de la Tour Eiffel regardaient avec nostalgie la ville qui s’étendait sous leurs yeux sombres. La cape verte émeraude de Swen claquait au vent, au même rythme que les longs cheveux blonds de sa compagne. Situé légèrement au dessus d’elle, il ne pouvait apercevoir son visage, caché par son chapeau à larges bords de dentelle noire.
D’un saut gracieux, il alla s’accroupir à ses côtés. Roselia, elle, tourna vers lui son pâle visage, aux traits fins et anguleux, plus belle et immobile qu’une statue. Il caressa son visage, plongeant ses yeux dans ceux infiniment las de son aimée.
- Je me lasse de cette ville.
- Nous venons à peine d’arriver, Rose.. soupira-t-il.
- Cela fait dix ans, Swen, dit-elle tristement
Elle s’accroupit à côté de lui, la tête dans ses mains, ses longs cheveux cascadant sur ses genoux.
- Nous perdons la notion du temps, murmura-t-elle d’une voix étranglée. Qu’est-ce que dix, vingt, cinquante ans pour nous ?
Swen l’observa silencieusement. Il attrapa sa main glacée, la pressa doucement. Il aurait voulu chasser d’un geste indifférent cette mélancolie qui ne la quittait plus.
- Le monde tourne et avance sans nous, Swen. Les gens naissent, meurent. Nous les avons tous vu mourir.
Swen ne répondit rien. Sa gorge blanche était nouée par la tristesse. Il sentit son cœur qui ne battait plus se serrer dans sa poitrine. Roselia leva son visage vers lui, le dévisagea de ses grands yeux oscillant entre le brun et le noir. Swen pouvait voir les larmes invisibles que Roselia aurait voulu verser.
- Notre temps a pris fin au moment même où nous avons cru le prolonger à jamais, enchaîna Roselia. Nous sommes des monstres.
- Des monstres d’éternité. Nous avons mérité cette vie là, et je ne la considère pas comme une quelconque expiation. Nous ne sommes pas fautifs d’exister.
- Appelles-tu vraiment cela une vie ? Sens-tu ton cœur battre ? Changes-tu, après toutes ces années ? Vois-tu apparaître des rides sur ta peau, tes yeux et ton corps se fatiguent-ils ? Ressens-tu crainte, angoisse quand tu penses à la mort ? dit Roselia, la voix brisée.
D’un geste rageur elle se releva, détourna son visage pour ne plus voir son amant. Face à la capitale qui s’étalait sous ses yeux, elle se dressa, fière, dans une attitude de défi. D’un geste lent et mesuré elle porta la main à son cou, caressa les deux minuscules cicatrices que les trois longs siècles d’existence n’avaient pas effacées. Puis elle attrapa dans son poing d’albâtre le chapelet qu’elle portait autour du cou, et sortis de sous sa masse de cheveux blonds la croix de marbre blanc qui ornait le bijou. Le Vampire qui l’avait mordu en 1695 lui avait offert après son Eveil, avec, pour seule explication :
- Sois Infini.
Un sourire ironique, presque cruel, se peignit sur son visage pâle. Elle arracha brutalement la chaîne de son cou, et la fit glisser entre ses doigts comme du sable. Le chapelet fila, et tomba dans le vide. Roselia leva les yeux vers la Lune qui l’observait, pleine et calme, morte et immortelle tout comme elle.
- Qui voudrait vivre pour toujours ?

Le temps que tu as mis en valait la peine. Texte magnifiquement ciselé, j'aime beaucoup, le Brownie !

Hop, hop le morceau de la semaine.

Super handicap pour ceux qui ont vu Watchmen, parce que je trouve que cette chanson y est superbement bien utilisée

Simon and Garfundkel

The sound of silence

https://www.youtube.com/watch?v=boiLiMUclCo&feature=related

Hello Darkness my old friend... (bon, les liens ne marchent pas, youpi, je vais juste copier l'URL jusqu'à ce que je sois de retour chez moi, désolée).

Je rends mon tablier pour quelques temps.

Bonne chance les Scribouilleurs ^^
(ben oui ya que nous qu'on travaille ici hein.)

Bon courage pour ton bac Biscuit ^^


Mon texte

Le prix de l'immortalité

Je me suis fait plaisir, c'est la suite de l'autre... Plus ou moins.



Myrrdin recracha la nourriture dans le caniveau. Il se prenait toujours quelque chose à manger quand il venait en ville, par habitude sûrement. Mais quoi qu’il mâche, cela avait toujours le goût amer du regret. C’était la même chose que l’alcool. Il avait perdu l’ivresse avec sa vie précédente, ne restait que le désespoir au fond du verre. Et peu importait le nombre de bouteille qu’il ingurgitait, cet état ne changeait pas. Pourtant, à chaque fois qu’il revenait, il s’arrêtait toujours dans une auberge et commandait un repas à emporter avec une bouteille d’absinthe. Soupirant, Myrrdin remonta le col de sa cape et reprit sa marche, nettoyant vaguement les coins de sa bouche avec on mouchoir.
Sans même qu’il s’en rende compte, la nuit était tombée, et avec elle un fin crachin qui dégoulinait depuis ses cheveux, jusque dans son cou. C’était mieux comme ça. Moins de monde dans les rues. Relevant le visage, Myrrdin inspira à pleins poumons le parfum frais du silence. Depuis quelques temps, il avait du mal à supporter les humains. Il les trouvait bruyants et vulgaires. Il s’était d’ailleurs surpris plusieurs fois à se fondre dans les ombres juste pour les éviter. Force lui était de reconnaître que tout se passait comme son maudit prédécesseur le lui avait dit au moment de lui transmettre son cadeau empoisonné. D’abord on essaie de fuir, on se cache parmi les humains, on vit au grand jour, au milieu de la confusion. Et puis le temps passage et on finit par apprendre que les ténèbres sont nos seules amies en ce bas monde, et on regrette de ne jamais pouvoir s’y abandonner totalement. On devient pleinement conscient de l’erreur que l’on a fait en acceptant l’immortalité, mais il est trop tard. Et le seul moyen d’en finir était de la céder, et que la personne à qui on la donnait l’accepte de son plein gré.
Myrrdin se laissa glisser contre un mur, tête basse. Pour le moment, il le savait, il ne détestait pas les humains au point de leur offrir ce simulacre de vie pour gagner sa place dans les ténèbres. Mais un jour viendrait où la créature qu’il était se pencherait avec une joie mauvaise au dessus de l’épaule d’un mourrait et lui susurrerait « Que me donneras-tu si je t’accorde la vie éternelle ? ».

Je poste en deux fois, j'aime pas gâcher un beau texte par des propos hors histoire.
Donc je voulais dire merci pour vos encouragements déjà, et félicitations à tous pour vos textes je viens de les lire ils sont vraiment pas mal ^^
J'ai bien aimé la satyre télévisuelle de Parchemin en particulier, mais c'est relativement triste quand même. Pour tout ce qui est des autres textes tristes, je ne m'en émeus guère puisque c'est exactement le genre d'histoire que je risque d'écrire.
A venir : le texte sur la nouvelle chanson (quand j'aurais la motivation x__x)