Dead Irish Man Morse-garou
Nombre de messages : 4500 Age : 37 Localisation : Nancy Date d'inscription : 19/02/2007
| Sujet: LES SAISONS [LE CALENDRIER DE LA COMMUNAUTE] Dim 9 Nov 2008 - 21:41 | |
| Bon, avant de poster les oeuvres des participants, je fais un rappel du principe, que ceux qui tombent sur le topic aient pas à farfouiller partout sur le forum pour retrouver le pourquoi du comment. - Dead Irish Man a écrit:
Cette collaboration propose à chacun de réaliser quelque chose (dessin, photo, texte) sur une ou plusieurs saisons de son choix . Pourquoi les saisons? Parce que une saison = 3 mois (si si) et donc permet une plus grande variété de représentations. Parce que c'est plus simple Parce que c'est ma proposition et que du coup ben c'est moi qui décide ^^
ENSUITE
A LA FIN (c'est à dire vers la mi-décembre)
On reprend l'ensemble des oeuvres réalisées et on voit ce qu'on peut en tirer Croyez-moi, il y aura de quoi faire et j'ai plein d'idées (mosaïques, fusion de texte/image, etc) et vous en aurez plein aussi en temps voulu (c'est à dire quand vous aurez (enfin) compris ce que je veux vous dire ^^l)
Tout ça pour quoi Arriver à un final d'image plus ou moins carrée qui viendrait, sur un calendrier, au dessus des mois (écrits donc en bas de la page) Un final carré??? Oui, enfin plus ou moins. Mais pas besoin que les images que vous proposez soient carrées elles (même si ça pourrait aider), on arrivera à s'arranger et puis trop de carré tue le carré.
Les oeuvres déjà faites sont possibles mais j'avoue que sauf cas de force majeur je trouverais beaucoup plus cool qu'on fasse du neuf avec du neuf
Voilà, le départ est déjà lancé
Je ne pense pas qu'il faille forcément faire une liste des participants (sauf si vous vous sentez perdu et que vous voulez savoir qui de vos copains participe), envoyez moi juste un mp pour me dire si vous comptez participer et après on verra bien, je posterais vos oeuvres dans le premier post. Début décembre on fixera plus précisement la date de fin qui, je vous l'annonce de suite, se situera autour du 10-15 Decembre.
Pourquoi? Pour qu'on puisse réfléchir un peu à la mise en forme final du truc avant le bordel des fêtes.
Des questions? Et voici les participations : Omentie Gunpici pour l'automne, juste au cas où.... Printemps HIVER Parchemin - Citation :
Il était une fois le pays du père Noel, plein de petits lutins joyeux et bourrés de cocaïne jusqu’aux yeux, qui acceptaient de bosser 364 jours par ans sans être payé et en portant des bonnets ridicules, pour peu qu’ils soient régulièrement fournis en substances hallucinogènes et stupéfiantes. Toute la journée, l’atelier du père Noël retentissait de leurs rires hystériques et du bruit de leurs outils.
Or un matin, le père Noël se leva dans le silence absolu. Furieux à l’idée que ces petits rats hyperactifs se soient offerts une nuit de repos, sur son dos, il sauta au bas de son lit. Grommelant, il enfila ses grandes bottes. Sa barbe frémissait de colère pendant qu’il enfilait son grand manteau rouge. Il était hors de question qu’une bande de lutins junkies fiche en l’air le Noël des enfants de la terre (moins les quelques uns qu’il se remontait chaque année. Il fallait bien s’amuser un peu).
Grondant, il traversa la cour en enneigée, causant le décès prématuré par infarctus foudroyants de Rudolf et de ses fidèles frères rennes mutants terrorisés, privant ainsi le monde du premier groupe de rock cervidé. Mais le père Noël n’en avait cure. Il ouvrit d’un grand coup la porte de l’atelier, tonnant son terrible « HO HO HO », prêt à fouette de sa ceinture les impudents tires au flanc.
Dans l’atelier, rien ne bougeait. Les petits jouets étaient soigneusement rangés le long des murs. Les marteaux et les scies étaient gentiment posés sur les établis silencieux. Même le feu dans la cheminée s’était arrêté, dans le calme du petit matin. Et sur le sol gisaient les elfes, sages comme des images dans leur dernier sommeil, leurs petits bonnets déchiquetés. Le père Noël n’eût que le temps de se jeter à terre, la crosse passa à un cheveu de son bonnet. Roulant sur lui-même, il empoigna un manche parmi les jouets finis, et se réceptionna après un double axel arrière. Il fallait qu’il pense à se féliciter pour avoir regardé tous ces DVD de kung fu, une fois qu’il aurait trucidé l’intrus. Hurlant de rage, il se lança en avant, et stoppa d’un coup son élan. Satané Harry Potter. Ce n’était pas une hache qu’il avait attrapé en évitant le coup, mais une baguette magique. Où était donc passé le temps des rires et des chants où les enfants commandaient des haches barbares et des panoplies de tueur d’indiens ? Devant lui, Saint Nicolas se dressait dans l’encadrement de la porte, ricanant devant sa ridicule baguette.
- « C’est fini Noël, il ne peut en rester qu’un, clama-t-il en se lançant pour l’embrocher. Il avait toujours été théâtral.
- Que tu crois ! », rugit le Père Noël en évitant de nouveau l’attaque. Il connaissait bien le vieux bougre, il avait toujours tendance à vouloir viser au cœur. Mais on était chez lui, ici ça n’allait pas se passer comme ça. D’un coup de pied retourné qu’on n’aurait jamais suspecté un obèse comme lui de posséder, il envoya le saint culbuter sur la mare gelée. Ca allait l’occuper un petit moment, suffisamment longtemps pour qu’il trouve une contre attaque. Contre une engeance pareille, un jouet ne suffit pas, il faut du lourd.
-
S’engouffrant dans l’atelier, Le Père Noël fonça jusqu’au troisième établi. Pied de droite, deuxième moulure, il l’aurait retrouvé les yeux fermé. Dehors, Saint Nicolas jurait contre sa mitre qui lui était tombée sur les yeux. Ricanant, le Père Noël s’engouffra dans le passage secret. Il allait se débarrasser de ce gêneur définitivement.
- Inutile de te cacher, l’ogre, je te retrouverai. Encore couvert de neige à cause de ses chutes, Saint Nicolas pénétra dans l’atelier, prêt à frapper. Mais le gros n’était pas là, étrange. Il était déjà curieux qu’il n’ait pas essayé de l’achever alors qu’il était coincé sur la mare. Mais… Ha-ha. Le saint venait de découvrir le passage secret. Le gros cherchait à s’enfuir.
Lentement, très lentement, Saint Nicolas descendit l’escalier secret. La bête était aux abois, elle n’avait même pas pris la peine de refermer derrière elle. Sa mitre en position de défense, il suivit le long couloir. Des portes de fer aux serrures impressionnantes le bardaient de part et d’autre, mais il n’en avait cure. Seule la chasse comptait. Son instinct lui disait que Noël s’était retranché dans le coin le plus profond de ce terrier. A moins qu’il ne se soit ménagé une sortie de secours avec un traineau de rechanger ? Non, ça ne lui ressemblait pas, il était bien trop sûr de lui pour ça. Au fond du couloir, une autre porte métallique, ouverte. Il était sur la bonne voix. Frappant la porte de son pied au cas où l’ogre se cacherait derrière, il pénétra dans la pièce, crosse au point. Elle était vide. Interloqué, Saint Nicolas s’avança encore. Aucun signe de Noël. Au milieu de la salle, une caisse, et rien d’autre. Le saint s’approcha, tous les sens en éveil. Et la porte se referma. Il eût juste le temps de baisser les yeux pour lire l’inscription sur la caisse, que déjà elle explosait.
-« Ho Ho ho », rugit le père Noël en rouvrant la porte de la pièce. Enfin débarrassé de ce saint au rabais. Mais pas le temps de se réjouir il fallait retourner au travail. Il se demandait si un catalogue accepterait de faire la publicité de ses bombes cadeaux pour terroriste. C’était sans aucun doute un futur hit. HIVER - Citation :
Les feuilles tombaient, maladroites. Elles boitaient le long des airs, jusqu’à rejoindre la couverture rousse sur le sol de la forêt. Chaque coup de vent annonçant l’hiver à venir les faisait frémir comme la fourrure d’un animal aux aguets. Cachée dans le creux d’une branche, la petite pixie regardait la mer de feuilles. Elle reconnaissait dans les ors et les cuivres répandus sur la terre les teintes dont ses ailes se paraient. Bientôt, elle tomberait elle aussi et se figerait au sol. Ses ailes flamboyantes partiraient au vent, portant en elle la beauté douloureuse des espèces disparues. Naissance du Printemps - Citation :
En le temps d'avant le temps, sur le monde d'avant les ombres, les saisons l'existaient pas. Seul l'hiver régnait en maître. Personne ne savait qu'il était l'hiver, car, de mémoire d'humain, le monde avait toujours été recouvert d'un manteau de neige. Chaque jour, les humains se déplaçaient, cherchant dans la terre glacée et dure les racines nécessaires à leur survie. Chaque jour, ils se terraient dans des abris traversés par la bise. Et chaque jour, des humains mouraient.
Un jour Daar Ab Hang, chef du clan des Tuab, décidé d'aller chercher le Dieu qui présidait à son malheur. Son fils était mort le jour même sous une avalanche, et il y avait bien longtemps que sa femme avait disparu dans les ombres pâles d'un lac gelé. Il s'arma de sa meilleure lame, cadeau des elfes, depuis longtemps disparus sous les neiges. Il s'enveloppa dans les fourrures les plus épaisse qu'il trouva, salua son clan, et partit.
Longtemps, il marcha, en direction de la montagne blanche. Il combattit les lions des toundras, les ours, les aigles. Il traversa mille rivières emplies d'une mort glacée, et s'arc bouta contre le vent déchainé. Il marcha si bien, il marcha tant, qu'il arriva finalement au pied de la montagne.
Là, il appela le dieu, mais le dieu ne répondit pas. Alors Daar Ab Hang s'élança à l'assaut de la montagne. Les pics de glace arrachèrent ses peaux. Le vent et la neige le mordirent cruellement, mais il ne renonça pas. Il affronta les loups, il vainquit les corbeaux gardiens des cimes. Il marcha jours et nuits, repoussaient les avalanches de ses mains crevassées par le froid. Et il arriva au sommet de la montagne.
Daar ab Hang avait quitté les siens depuis longtemps, déjà, et en chemin, il était devenu vieux. Mais rien, dans son cœur rempli de sagesse, ne l'avait préparé à ce qu'il vit. Au sommet, il n'y avait pas de dieux. La pierre s'étendait nue sous les étoiles glaciales, au delà même de la neige et du vent. Daar ah Hang s'avança jusqu'à la lisière entre la roche et le vide et contempla l'étendue blanche. Quelque part en bas, si loin qu’il ne pouvait pas le voir avec ses yeux d’humain, son clan l’attendait. Et alors Daar ah Hang comprit. Seule au milieu des plaines, la montagne s’élançait, observant tout ce qui se passait sur le monde. La montagne était le Dieu, mais un Dieu de pierre et de glace, et jamais il ne pourrait donner aux humains autre chose que ce dont il était fait.
Alors Daar ah Hang se lança du haut de la montagne. Si le Dieu qui était ne pouvait veiller sur les siens, il deviendrait celui qui présiderait à la destinée des humains et de tous les êtes qui étouffaient peu à peu dans leurs carcans de glace. Son sang teinta la neige de feu. De son corps encore chaud jaillirent des plantes vertes et vivaces qui couvrirent la montagne en un instant. Et la neige fuit, repoussée aux limites du monde par cette puissance nouvelle. Songe d'été - Citation :
La lumière éblouit Samain avant même qu’elle ne franchisse le seuil. Devant elle, un champ doré s’étendait à perte de vue. Le ciel avait pris la couleur blanche du fer chauffé jusqu’à se rompre. En son milieu, un soleil éclatant trônait comme un joyau. Au loin, un bosquet d’arbre surnageait dans l’océan de blé. Samain décida de s’en approcher. Celui qu’elle cherchait s’y trouvait, le rêve le lui disait. Sous ses pieds, les mottes de terre éclataient en poussière. Elle pouvait voir les épis se pencher, desséchés, par la terrible chaleur, presque palpable dans l’air immobile. Les arbres n’étaient guères plus vaillants. Les feuilles flétries avaient prématurément jauni et commençaient à tomber sur le sol. Samain se retourna. Les bords du rêve commençaient à noircir et à s’effriter. Le champ se déformait et des fractures sombres apparaissaient dans l’étendue dorée. Elle n’avait plus beaucoup de temps, mais elle n’était plus très loin. Celui qu’elle cherchait était là, dans le bosquet.
Il y avait eu une source, jaillissant entre les racines d’un chêne millénaire, mais elle était depuis longtemps tarie. Du ruisseau qui s’en échappait ne restait qu’une fine trace dans la poussière. Samain s’accroupit. Elle l’avait trouvé. Caché dans le filet d’ombre qu’une pierre un peu tordue projetait sur le sol. Son corps avait la couleur rouge de la terre des profondeurs et ses yeux, pourtant bleu, avaient la sècheresse d’un désert.
- Vous êtes en train de voler ce rêve, dit-elle en s’asseyant à côté de la pierre. Maintenant, le pauvre rêveur croit qu’il va mourir de soif.
La créature eût un petit rire ensablé.
- Mais mon enfant, c’est ce que font les draeryn. Nous sommes des créatures de l’été, et soleil et chaleur nous suivent partout où nous allons.
- Et vous avez vos propres rêves pour vivre, je le sais. Alors retournez-y ou je vais sévir. Vous n’avez rien à faire dans le rêve d’un humain.
L’être tourna la tête vers Samain, agitant mollement une main griffue.
- Votre prédécesseur était moins… Regardant sur nos petites escapades.
- Mon prédécesseur est mort.
Redressant la tête, le Draeryn plongea ses yeux dans ceux de Samain. La jeune fille faisait au moins le double de sa taille, mais dans un rêve, cela ne comptait pas. Par contre, le filet d’eau qui s’était remis à couler avait son importance. De même que les quelques herbes vertes qui émergeaient timidement de la poussière là où elle avait posé ses mains. Il haussa les épaules et disparut. Samain attendit encore quelques instants. Les arbres reverdirent et le blé se dressa de nouveau vers le ciel, maintenant aussi bleu que l’océan. Aucune fracture n’était plus visible dans le rêve, qui s’étendait à l’infini. Le rêveur avait replongé dans le sommeil, elle n’avait plus rien à faire ici. Elle se releva, enjamba le ruisseau, mais ne réapparut pas de l’autre côté. Dans le bosquet, des oiseaux commencèrent à chanter. Azenor
PRINTEMPS Félicitations et merci aux participants.J'attends vos oeuvres Messieurs Dames
Dernière édition par Dead Irish Man le Sam 6 Déc 2008 - 12:51, édité 3 fois | |
|