LE VOYAGE : Collaboration littéraire

REGLES DU JEU
J'ai un peu modifié et reprécisé chaque étape
Avant-propos : à la date fixée pour le début de la collab, j'enverrai à chaque participant un MP sous forme d'invitation à se rendre dans un certain lieu pour une certaine occasion . A partir de là, ça démarre.

1ere étape : le personnage

Chaque participant se crée un personnage. Il peut se mettre lui-même en scène ou inventer une créature d'un autre monde, ou n'importe quoi qui puisse être doué de la parole ou d'un moyen de communication quelconque (c'est important)
Le personnage doit être décrit avec le plus de précisions possibles. On doit pouvoir vraiment le visualiser. Il n'est pas interdit de donner quelques détails sur son environnement, son mode de vie si ça permet de mieux l'appréhender.
Une fois tous les textes de cette étape postés, on passe à la suivante.

2eme étape le moyen de transport

Chaque personnage dispose d'un moyen de transport . Il doit aussi être décrit avec précisions et être cohérent avec le personnage et son univers.

3eme étape le voyage

Les personnages se mettent en route. Il faut décrire le voyage en lui-même, les paysages traversés, les péripéties éventuelles...

4 eme étape : l'arrivée.

C'est là que la collaboration prend son sens . J'enverrai par MP à chaque participant la description du lieu où ils sont arrivés. A chacun d'eux ensuite de décrire leur arrivée, leur rencontre avec les autres personnages et ce qu'il se passe sur place.


Je précise de suite que toute question concernant les règles doit être postée dans la partie Commentaires et questions sur le Voyage.

Je reçois les inscriptions définitives par MP (désolée pour ceux qui m'ont déjà répondu, faut recommencer) et je publierai la liste définitive des participants à la fin des Vacances de Toussaint.

La clôture du jeu est prévue pour le 1er janvier 2009.



LISTE DEFINITIVE DES PARTICIPANTS

Jacob
IFTT
Kiky
Naexii
Fred


Les questions et commentaires -> là.

Il avait de petits yeux bleus-verts,
avec des sourires dans les coins.
De ces yeux qui changent avec la lumière,
tirant vers le gris, par temps chagrin.

Il avait de bonnes joues, un sourire timide,
un teint pale, livide, presque translucide.
Il avait sa peau toute parcheminée,
contrastant avec un visage de nouveau né.

Portant une énorme charge sur son dos,
il avançait lentement, presque à reculons,
et pour compléter ce si jolie tableau :
deux belles antennes sortant de son front.

Oui, oui, c'était bien un escargot,
qui portait sa maison sur son dos,
un peu maladroit par moment,
mais bourré de bon sentiments.

Un grand amusé de la vie,
toujours égal à lui même,
toujours près à aider autrui,
un gars sympa comme on les aime.

C'est en allant lentement qu'on observe,
que l'on voit vraiment, que l'on ressent,
qu'on voit passer les anges et les rêves,
notre escargot le faisait constamment.

Mais une fois n'est pas coutume,
là, il ne prenait pas son temps du tout,
laissant sa marque sur le bitume,
il se hâtait pour un rendez-vous.

Il est tard, il fait froid et Sacha ne peut pas allumer le chauffage.

Non pas qu’il ne fonctionne plus, mais il préfère garder le peu d’argent qu’il a en poche, pour s’acheter sa douceur quotidienne.

Alors, il se pelotonne dans des vêtements chauds sous une grosse couette pour lire le courrier qu’il vient de recevoir.

Des factures, encore des factures, une lettre de sa mère avec un chèque à l’intérieur et une dernière venant d’un endroit qu’il ne connait pas.

Pas le temps d’ouvrir ça maintenant, le téléphone sonne.

-« Ouai !? »

- »ouai, c’est moi, ca va ?

-« hum »

-« je bouge là, j’te ramène quelque chose ? »

-« oui comme d’hab. »

-« ok, j’me dépêche, le temps de faire l’allez retour et j’arrive, à toute. »



Et oui, cela fait déjà 2 ans qu’il se détruit à petit feu.

Depuis qu’elle l’a quitté, il s’est réfugié dans cette atmosphère cotonneuse qu’est la came.

Tout son argent passe la dedans ou presque.

A la base il était ultra actif, passionné par son métier, la photo, fixé des instants, les rendre immortels.

Partager sa passion avec d’autres sur des expos.

Tout cela c’est interrompu, d’un seul coup, comme une massue qu’il lui est tombé sur la tête un midi à 13h00.

Vivement que son « super pote » revienne. Sacha commence à suer et a de grosses crampes dans le ventre. Mais pourquoi arrêterait-il, la femme qu’il aime est partie avec un autre, son boulot ne décoince pas. Tant d’investissement pour rien, tellement d’années à trimer, sans résultat.

Il n’est même plus en colère, même plus triste, il est vide.

Il vie dans un bouiboui, 15m² avec comme seuls meubles, un clic-clac dégueulasse et une table de camping sur laquelle est posé une vieille télé qui fonctionne à peine.

Heureusement il reçoit la 5eme, chaine sur laquelle il scotch toutes les nuits en somnolent.

Des nuits qui ne reposent pas, des nuits sans rêve, qui des fois se transforment en cauchemars lorsqu’il est en manque.

Avant il était beau. De taille moyenne, mince, des cheveux épais bien noirs, le teint hâlé, le regard vif et toujours à l’affut.

Lui, se trouvait moche et sans intérêt.

Mais maintenant il est maigre, creusé, et son cerveau ne fonctionne presque plus. Ses cheveux sont ternes et n’ont plus de reflets.

Pourtant lui, se trouve beau et c’est bien la seule chose qui lui fasse plaisir.

En attendant Seb, son pote, il décide d’ouvrir son courrier, sauf les factures qui s’accumulent dans une boite par peur de réalité.

Il survole la lettre de sa mère, l’importance étant le chèque, 500€.

Et cette lettre, d’où vient-elle ? Bizarre, pas de tampon de provenance. Une belle enveloppe carrée.

Il l’ouvre.

A l’intérieur, une invitation pour un réveillon en Ecosse !!!

Qu’est ce que c’est que cette connerie ? Soit disant un groupe de personnes privilégiés serait invité là-bas.

D’où cette inconnue connait elle Sacha et qui est-elle ?

Pourquoi ferait-il partie d’un groupe de privilégiés ?

Après un long moment de réflexion il resta perplexe.

Assis sur ce qui lui sert de lit il ne sait pas quoi faire ni quoi penser.

Peut être que cela permettrait d’arrêter pas mal de connerie et pourquoi pas reprendre une vie normale.

Nous somme début décembre, pas d’argent pour prendre l’avion. Comment faire pour aller là-bas à moindre coup.

Le stop, le bateau qui reste quelque chose d’accessible et encore le stop. Mais le froid lui fait peur. Ou allait-il dormir ?

Oh ! Et puis merde ! Dans un élan de lucidité il décide de ce lancer dans ce voyage qui peut être allait changer sa vie.

Il saute de son lit et commence à préparer son sac.

Brosse à dent, déodorant, brosse à cheveux, quelques vêtements et son appareil photo au cas où lui viendrait l’envie d’en reprendre.

De toute manière il est limité par la contenance de son sac.

Il sait que les jours qui viennent vont être très douloureux mais c’est sans regret qu’il quitte son 15m² sans attendre Seb et ses douceurs.

Nous sommes devant la gare du Nord, le 29 Novembre 2008. Il fait froid.
Les gens marchent à vive allure pour ne pas trop subir ce temps rigoureux.
Il y a de tout à cette heure-ci de la semaine, la ville est en effervescence. Les piétons se croisent en toute indifférence et se noient parmi les touristes. Paris s'est déjà préparée et parée de ces plus beaux attraits pour Noël.
Tout le monde cherche un coin pour se protéger du froid, un café, un magasin, l'enceinte même de la gare. Pierrot, lui, a ce qu'il faut. Le sac de couchage récupéré à un pote décédé l'an passé et sa chienne Lucy, collée tout contre lui, le maintiennent au chaud, le dos appuyé contre un mur à l'abri du vent.
La manche, naturellement nécessaire, n'est plus ce qu'elle était. La crise, c'est avant tout lui qui en souffre. Même si avec ou sans, il en souffre malgré tout.
Les gens passent devant lui. Ça parle, ça téléphone, en tout cas, ça l'évite. Les yeux fermés, il ne refait surface que lorsqu'il entend un bruit de métal tomber dans sa casquette. Après un petit « merci ! » il retourne à ses réflexions sur comment il va nourrir sa chienne.
Cependant, à un moment, un bruit de carton interrompt sa méditation.
Une enveloppe vient de tomber devant lui. Elle est à son nom.
A l'intérieur, se trouve une invitation.
Étrangement, cela ne le surprend pas, de toute manière, plus rien ne le surprend vraiment.
Une invitation pour un événement spécial, le soir du nouvel an...
Pourquoi pas après tout. Dormir ici ou sur la route, finalement, il dormira toujours dehors.
Et il a cette motivation, cette seule motivation de savoir que ce soir là, il pourra certainement manger à sa faim.