Poesie...

Je comprends mieux maintenant. Je ne peux pas comprendre les gens qui se vantent d'écrire en peu de temps. Ce n'est pas un repère de réussite... mais plutôt d'abandon. Et cela je ne le comprends pas vraiment. Car en effet, ce n'est plus nous qui donnons vie au texte mais on le laisse ce développer tout seul comme un jardin a l'abandon qui n'a plus de maitre que lui même.
Et de la même manière que Pins effectivement je regarde le résultat avant tout. Mais il est vrai que l'environnement qui nous a donné l'envie d'écrire un texte en particulier est intéressant à étudier aussi. Enfin maintenant je comprends ce que tu voulais dire...

T'as du te tromper en me citant, moi je regarde pas uniquement le résultat (sinon je ne serais pas un fan d'art contemporain).
La poésie j'y connais rien, et même si j'aime beaucoup la poésie en vers bien ordonnés et mesurés où on sent que l'auteur a vidé sa boîte d'aspirine pour compter les pieds, j'ai à priori rien contre le reste.
Et puis quand au premier jet, je ne dirais rien tant je trouve cette métaphore obscène.

Je soutiens Florence, non pas que je sois spécialement d'accord avec elle, mais au moins a-t-elle un avis tranché sur les choses et elle ne se cache jamais sous des affects de bienséance. Pourquoi doit-on toujours donner un avis nuancé sur les choses ? Ce n'est pas forcément faire preuve de finesse, c'est aussi faire parfois montre de couardise. Aussi n'aime-t-elle pas quelque chose, elle a le droit de le dire avec force et sans justification, on n'est pas face aux feux aveuglants des néons de la Gestapo...

De la même manière que ceux qui assènent que tel groupe pourrave de merde de punk-rock mélodique à la con est un nid à génies et que "wouhhh ^^ ça déchire" ou que tel auteur chiantissime est un vecteur d'onirisme contemplatif, on peut aussi sans entrave dire qu'un truc est à chier. De plus, le truc de dire "dis plutôt que c'est toi qui pense ça etc...", c'est d'un ridicule, dès lors qu'on écrit un truc il tombe sous le sens que oui c'est nous, en effet, qui "pensons ça" et qu'on ne cherche pas forcément à généraliser. A moins de dire "je cite"

Je suis contre l'aseptisation du propos parce qu'elle va à l'encontre de la visée "oecuménique" qu'elle prétend défendre. Faire fermer sa gueule ou faire retoucher ses propos à quelqu'un qui assène sa pensée, c'est au contraire aussi lui manquer de respect.

Il me semble que Florence lors de son paragraphe n'a insulté personne ici.

Péo, si tu lis les posts qui ont suivis, tu verras que j'ai changé d'avis... --"

bha la réécriture n'est pas mauvais, mais c'est juste que ma manière d'écrire des textes, (J'attends que l'inspiration me viens) ne me permets pas de faire de réécriture, sinon je perds à beauté du moment
ma justification

Je crois que si Péo s'est enflammé c'est surtout à cause de K4.

Sinon, j'ai pas changé d'avis, j'aime la spontanéité, et même si les poèmes de tel ou tel gothique me dégoûte généralement, j'aime beaucoup les poèmes faits en 15 minutes voir moins car tout simplement ça vient du coeur, quand on retravaille un texte, on a tendance à nuancer les choses, où à en modifier le contenu de façon à ne pas vraiment exprimer la même chose en fin de compte, et je trouve cela vraiment dommage car justement ce n'est plus fait pour faire passer une vraie idée mais pour plaire. Ensuite si ce n'est qu'une modification sur la forme, ça ne me dérange pas. Mais même pour un poème, le contenu est bien plus important que la forme.

Pour en revenir à un petit point, je trouve que l'acte créateur du poème reste tout aussi important que le résultat.
Certes, peu importe la méthode, elle apporte ce qu'il faut à l'esprit qui l'emploie pour s'exprimer à un moment donné.
Une méthode n'est pas un mode d'emploi. La poésie n'est pas de l'ordre de l'utile.
Il ne faut donc pas négliger le caractère créatoire d'une oeuvre, même si le poème n'advient à sa forme définitive qu'après un travail sur fond et forme.

Je ne trouve pas que reprendre un texte vienne à dénaturer la pensée dite originaire.
Parfois, on cherche juste à s'en approcher au plus près. Parce que les mots qui viennent en premier sont plats, fades, encore trop utilitaires peut-être.
Bien sûr, ce n'est pas toujours le cas. Il arrive que l'on ait des poussée d'inspiration intempestivement jouissives.

Et finalement, en poésie, la forme est d'une importance capitale. Elle contient une force de sens qui, si elle est exploitée, peut parler plus que les mots.
Et de même, la place des mots dans le vers conditionne un certain effet sur le lecteur et sur soi. Par la rime, par tous les jeux de sonorité, on parle de.

Et finalement², si ce ne sont pas les artistes qui ouvrent leur gueule pour dire franchement ce qu'ils pensent, sans détours, sans dissimulation, personne ne le fera.

Je reste sur ma position que c'est le résultat qui compte. Si le type écrit en commençant par le dernier mot et écrit à l'envers, dans le noir, en écoutant les pussycat dolls, et que ça aboutit à un chef d'œuvre, je vois pas où est le soucis.

Par contre, ça ça me fait bloquer :

LordWhiteRabbit a écrit:

Mais même pour un poème, le contenu est bien plus important que la forme.

Je pense l'exact contraire.
Donc tous les poètes 'classiques' se sont fait chier à écrire des sonnets sans raison ?
Selon moi, même un poème écrit sous forme libre doit avoir une structure, propre à celui qui le crée peut-être, mais existante.

Un poème, ça peut s'apparenter à une chanson, ça a une musicalité. Et je suis désolé, mais une chanson qui a un super texte mais pas de mélodie et/ou de rythme, c'est naze. D'autant plus qu'en poésie, il n'y a pas d'accompagnement, seule la structure guide la lecture.

Intéressant mon bon Jacob...
Intéressant...

Nous sommes au moins d'accord sur un point, Jacob : la forme.

Bon, je me lance dans le débat.
Pour ma part, j'écris toujours d'une manière structurée. Je ne sais pas faire autrement et je considère que tout autre style de poésie n'est pas vraiment de la poésie. (mais ça, ça reste à l'appréciation de chacun).
J'écris principalement tout d'un seul trait... Avec parfois l'effort à fournir pour trouver une bonne fin. Il m'arrive aussi de laisser un texte de coté et de le reprendre plus tard.
Tout dépend le thème que je traite... Si je suis dans le sentiment, j'ai intérêt à le finir sinon le lendemain, je ne suis plus dans le même état d'esprit et je ne trouve plus le feeling.
Par contre je ne m'interdis pas à modifier un mot ou une rime bien après si je trouve qu'en relisant mon texte, un truc sonne mal.
Voilà.

J'ajouterai simplement que j'adore Totoro.

plutôt en partie d'accord avec Jacob et pas du tout avec SeigneurLapinBlanc. Le contenu dans la poésie n'est pas plus important, sinon ça ne serait pas de la poésie. Si la poésie se différencie de la prose c'est parce que justement on y pose - par principe et par définition - des contraintes formelles de toute sortes, aussi hétérogènes et/ou complémentaires que possible. Attention cependant à ne pas confondre contrainte formelle et style. La prose ne repose pas nécessairement sur des contraintes formelles ce qui n'empêche pas la recherche du style.

En revanche, je ne crois pas que la forme soit plus importante que le contenu dans la poésie. Parce que même si le message est à détacher de toute réalité connue, il n'empêche qu'il renferme sa logique propre et qu'en soit donc il peut être considéré comme contenu viable. Je veux dire par là que les essais d'écriture automatique ont leur contenu logique puisque liés à une expérience personnelle (de celui qui est dans l'acte d'écriture, donc une personne réelle) ce qui les "actualise" et leur confère malgré tout un aspect hautement concret. Un mauvais poète qui s'essaye à l'écriture automatique en pensant qu'elle vient réellement de nulle part, se fourvoie puisque l'on pense toujours à quelque chose et que donc rien ne nait de nulle part... bref...

en temps que dessinateurs de mots, finalement ni la forme, ni le font ne m'intéressent... Pour moi ils sont là et je fait avec. Je veux dire que ces 2 éléments donnent une cohésion au texte. C'est par la bonne proportion, et le bon choix de la rime, de la syntaxe, des sens des mots et de la forme du texte que l'on arrive à un résultat.
J'ai fait des études de formes, de thèmes, et j'ai trouvé très intéressant ces expériences qui rendent la création canalisé dans une certaine direction (je pense à la forme la) et qui peux amplifier le résultat.
Le fond est personnel, mais la forme le deviens aussi et fait partie du processus de création entamé par l'artiste.

Pour moi la façon de créer je m'en fou... seul le résultat compte.

Apparences

Est-ce l'avion qui décolle
Ou la piste qui descend?
Est-ce la voiture qui roule
Ou la route qui déroule ses réverbères d'argent?

Est-ce mon âme qui s'envole
Ou mon corps qui respire?
Est-ce moi qui ai tort
Ou les autres qui décorent
Les vedettes qui expirent?

Est-ce ma vie que je rêve
Ou mes rêves que je vis?

Qu'importe l'ordre inné
Car tout est vérité
Les apparences ne trompent
Que les philosophes nés
Et ces crédules abondent

L'artiste, lui, se moque
Des plans qui s'entrechoquent
Il nage et se prélasse
Dans ce chaos qui choque :
Il a le mot de passe

Apparences

Est-ce l'avion qui décolle
Ou la piste qui descend?
Est-ce la voiture qui roule
Ou la route qui déroule
Ses réverbères d'argent?

Est-ce mon âme qui s'envole
Ou mon corps qui respire?
Est-ce ma vie que je rêve
Ou mes rêves que je vis?
Est-ce moi qui ai tort
Ou les autres qui décorent
Les vedettes qui expient?

Qu'importe l'ordre inné
Car tout est vérité
Les apparences ne trompent
Que les philosophes nés
Et ces crédules abondent

L'artiste, lui, se moque
Des plans qui s'entrechoquent
Il nage et se prélasse
Dans ce chaos qui choque :
Il a le mot de passe

C'est drôle, j'écris un poème en prose en ce moment portant le même titre.

Personnellement, le style anaphorique dans la poésie a tendance à me fatiguer à la longue, et je préfère pour cette raison les deux dernières strophes, et même si en elle-même elles ont aussi d'autres petits éléments qui dérangent, comme cette succession de généralisations dans la 3e qui m'évoque la tirade de Sganarelle quand il enchaîne sans fin les dictons et les proverbes pour n'aboutir à rien (ou presque).

@ Rivale: je ne vois pas bien ce que tu veux que l'on dise sur ton texte? quelle aide souhaites tu que l'on t'apporte?

Mon esprit, et mes sens sont d'accord pour dire que c'est un poème en 2 partie distinctes, qui ne s'imbriquent pas tellement bien. Et j'en ai même perdue un peu le file du poème. Mais ce n'est que mon avis, qui n'est pas forcement le bon.

Je déteste la première partie (les deux premières strophes), elles sont beaucoup trop longues et on s'en lasse vite, si j'avais lu ce poème autre part que sur ce forum je serais pas allé au bout, et ça aurait été dommage car la fin me plait énormément.

Triste auteur d un homicide involontaire
malheureux d avoir foutu ma vie en l air
dure labeure que d affronter ce malheur
triste et envahis de douleurs j ai peur
de devoir toute ma vie trainer cette rancoeur

Pour être à tes côtés,
Pour l'éternité,
J'offrirais ma vie,
Qui m'ennuie.
Depuis que je t'ai,
Tu sais,
Que sans toi,
Je ne vis pas.

Offre moi ce cadeau,
De rester avec toi,
Dans une nuit éternelle,
Tellement belle,
A tes côtés,
Pour l'éternité.

________________________

Une nuit,

Tu étais là,
Moi dans tes grands bras.
Tu me compressais,
Mon cœur s'emballait.
Mons dos sur ton torse,
Ton souffle dans mes cheveux.
Je nous voyais de loin,
Tous les deux,
Rien que Toi et Moi.
Cet instant magnifique,
Je ne peut l'oublier.
Tu étais si beau,
Et si tendre.
Je ne révais qu'une chose,
Que ce moment,
Ce doux rêve dure...

Tu étais là,
Tout près de moi.

Je rouvris les yeux,
Devant moi,
Le plafond de la nuit.

Tu n'étais plus là,
Plus aucune trace de toi.
Je te cherchais,
Rallumant la lumière,
Qui n'étais pas celle de mon inconscient.
Je ne pus me rendormir,
Mes yeux noyés dans les larmes,
N'arrivèrent pas à refaire surface.

La nuit passa,
Le jour tomba,
Mais tu n'étais plus là...

__________________________________

Nous avions trois ans,
Tellement petits.
Mais pourtant,
Nous nous aimions.
Durant quatre ans,
Toute notre enfance,
Nous nous aimions.
A chaque récréation,
Nous jouions à nous épouser,
Moi en longue fausse robe de mariée.
Toi de l'autre côté de la longue foule,
Former de nos amis.
Je marchais lentement vers toi,
Souriant aux gens.
La sonnerie retentissait au mauvais moment,
Nous n'avons jamais eu le temps,
De nous dire Oui.

Puis je partie,
Loin de toi,
Loin de nous.
Je pleurais en te voyant sur les photos,
Sur de douces chansons d'amour.
J'avais sept ans.
Nous nous revoyions aux anniversaire,
Puis tous m'oublièrent.

Je rentra au collège,
J'avais onze ans.
Je te revis,
Tu n'avais pas changer,
Juste mûrit.

Je t'aimais toujours,
Malgré ces quelques années,
Toi aussi.
Par l'intermédiaire d'amis, tu m'as répondu oui,
Mais jamais nous n'avons réussi à aller l'un vers l'autre,
Amour gâché,
Tu m'as quitté.

Pendant quatre ans,
Je t'es oublié,
Alors que chaque jour,
Nos yeux se croisaient.

Le collège fini,
Je t'oublies,
C'est fini.
Plus jamais,
Je ne te verrais.
Je fais partie de tes grands amours,
Tu l'a dit.
Mais c'est fini,
Tu a été mon seul amour,
Jusqu'à ce jour.

Je regrette tant de choses,
Qu'il faut pourtant oublier,
Laisser passer..

Une partie de moi,
T'aimais, t'aime et t'aimera,
Chaque jour de ma vie.

J'écris ses mots,
J'ai quatorze ans.
Je ne connais rien de la vie.
Et pourtant,
Je sais que tu étais l'homme de mes rêves.

L'avion vrombit
L'air est moite
Il ne pleuvra pas demain.

omentie a écrit:

L'avion vrombit
L'air est moite
Il ne pleuvra pas demain.

Ah ! Je m'offusque Mme Omentie ! Ceci n'est pas un poème mais un dicton... Et qui ne s'applique d'autant plus qu'à la banlieue de Marseille !

Honte à toi inculte du froid pays ! ceci est un haiku!!

Comment ça ! C'est quoi encore ce truc !
Une nouvelle marque de voiture coréenne ?
Pis ça n'empêche... ça ne s'applique pas partout ton Aïe Cou...